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Critique de Eleanara


Comme beaucoup de lecteurs, j'ai vu ce livre circuler de partout et faire un certain tapage. Si le synopsis m'intriguait énormément et la couverture m'attirait, c'est en visionnant une interview de l'autrice que j'ai réellement senti l'envie de commencer sa trilogie. Pour cette raison, j'avais peur de me lancer pour en sortir déçue. Heureusement pour moi, ça n'a pas été le cas ! Il s'agit bien d'une surprise pour moi. J'ai tellement l'habitude d'être déçue qu'à chaque fois que je tombe sur une bonne surprise, je n'en suis que plus ravie. The Curse en fait partie.

Pour commencer, je n'ai eu aucun problème d'immersion dans l'histoire. Dès le début de ma lecture, la magie a opéré. On découvre ainsi l'univers, petit à petit. Celui-ci s'inspire énormément de la Rome antique, notamment en ce qui concerne le commerce des esclaves. J'ai toujours aimé ce genre d'univers. J'ai envie d'en connaître davantage à son propos. Mon intuition me dit que ce sera le cas dans la suite. Pour le moment, je dois prendre mon mal en patience. Quel soulagement d'apprendre que la suite sera disponible en septembre... Je n'aurais pas à attendre. Pour cette raison, je ne regrette pas mon choix d'avoir reculé le moment de commencer cette trilogie. Pourtant, les dernières pages sonnent comme une promesse. En effet, leur contenu dégage tellement de potentiel pour la suite de l'histoire. J'ai été conquise par les derniers événements et les choix des personnages qui orientent le récit d'une manière qui va me ravir, j'en suis certaine.

S'il y a bien un point que je dois souligner à propos de ce début de trilogie, c'est bien les personnages. Kestrel est une héroïne comme j'aime, plaisante à suivre. Elle est ambitieuse, intelligente, rationnelle et humaine. J'ai aimé le fait que l'autrice ne cède pas à la facilité en faisant de Kestrel une super-héroïne stéréotypée qui sait incroyablement bien se battre, en tant que digne fille de Général. Cette petite touche d'originalité m'avait déjà conquise, j'ignorais encore que ce que me réservait les personnages de Marie Rutkoski... En effet, comme je l'ai indiqué plus haut, Kestrel est une stratège. Ce qui implique qu'elle est rationnelle et pragmatique (tout pour me plaire) et le reste jusqu'au bout. Combien de fois ai-je vu des personnages qui voient leurs personnalités totalement changer une fois amoureux ? Je déteste ce genre de procédé. Kestrel a beau développer des sentiments, elle reste fidèle à elle-même. Elle ne se met pas à considérer son peuple comme l'ennemi ni à le renier. Si elle apprend à élargir sa vision des choses et à remettre ses opinions en question, elle aime toujours son peuple, sa famille et son entourage. Elle n'abandonne pas tout au nom de l'amour, parce qu'elle est tombée amoureuse en une semaine et qu'elle est persuadée qu'il s'agit de l'amour de sa vie.

Il n'y a rien de tout cela et rien que pour ceci, merci Marie Rutkoski. Juste, merci. C'est également le cas d'Arin : en plus de se détacher des stéréotypes, il demeure également fidèle à lui-même, à son peuple. Tout comme Kestrel, Arin parvient à s'éloigner des stéréotypes que je craignais : il n'est pas la brute épaisse hautaine qu'on aurait pu croire. Il n'est pas le gentil garçon incapable de prendre de décision difficile. Il est Arin : c'est à dire avec ses défauts, ses qualités, un personnage presque humain. Les personnages me paraissaient incroyablement humains, cohérents, beaucoup plus que ce qu'on a l'habitude de croiser. En plus de cela, Kestrel et Arin sont remarquables dans la mesure où ils n'oublient pas leurs convictions. Je trouve ça justement plus réaliste : ils ont des sentiments, mais ceux-ci n'obscurcissent pas leur vision. Ils ne se mettent pas à renier l'univers dans lequel ils ont évolué ni leur famille, leurs proches, pour quelqu'un qu'ils viennent de rencontrer. C'est typiquement le genre de personnage que je veux voir plus souvent dans ce type d'ouvrage.

Tous ces bons points font que le récit garde son charme, malgré quelques faiblesses. Effectivement, une grande partie de l'histoire s'avère prévisible. Toutefois, c'était une décision de l'autrice : en suivant non pas un point de vue, mais deux, le lecteur est au courant des projets qui se tissent en coulisse. Il en sait plus que Kestrel et Arin. Si ce choix enlève le caractère surprenant de l'histoire, il ne rend pas le récit moins bon pour autant. Justement, c'est intéressant ainsi. On prend plaisir à parcourir les pages, à suivre l'histoire de Kestrel et Arin. Leur relation se développe lentement mais sûrement, ce qui rend l'évolution beaucoup plus crédible. Ce n'est pas idyllique, l'autrice ne dépeint pas un Amour éternel et merveilleux, comme on peut le voir trop souvent. Il s'agit juste de deux jeunes gens qui tombent amoureux, tout simplement, sans exagération. Ce qui fait que leur relation est encore plus belle et crédible. On a l'impression qu'il s'agit d'une véritable histoire et non d'un conte de fée.

Les événements s'enchaînent et mettent nos protagonistes dans des situations délicates. J'ai adoré chaque prise de décision de l'autrice. C'est pourquoi, ce qui se produit dans les dernières pages me donne terriblement envie de connaître la suite. La tournure du récit dégage un véritable potentiel et j'espère ne pas être déçue par la suite. Si vous êtes curieux, je vous encourage à découvrir ce début de trilogie très prometteur.
Lien : https://le-blog-d-eleanara.b..
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