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Critique de saigneurdeguerre


Les vaches, vous connaissez ? Evidemment ! Quelle question idiote ! Bon ! Remplacez maintenant les vaches par des dragons, pardon, des « dracs ». Les vaches sont là pour la traite. Les dracs en quelque sorte également, sauf qu'au lieu de les traire, on prélève leur sang qui a des vertus exceptionnelles pour ceux qui sont des « Sang-bénis ». Eh, oui ! Tout le monde ne saurait en profiter. Il est même mortel pour tout autre personne !
Mais l'usage de ce sang, divisé en différentes catégories selon de type de « dragon », n'est pas limité au seul usage des « Sang-bénis ». Il sert aussi de carburant pour les vaisseaux !
Petit problème : les dracs en captivité ne sont pas au mieux de leur forme. Côté reproduction, ce n'est pas top ! Il faut sans cesse partir capturer de nouveaux dracs ou se rendre dans un continent fraîchement colonisé, deux cents ans, pour prélever du sang et le ramener… C'est que cela devient une denrée rare, le drac ! Et qui c'est qui profite de ce fabuleux commerce ? le peuple ? Mais non ! C'est juste pour le plus grand profit des compagnies, et donc de leurs actionnaires. Et la démocratie dans tout ça ? … La quoi ?

Critique :

J'ai vraiment dû louper beaucoup de choses dans cette histoire que j'ai trouvée très pénible à lire. La première cause ? J'attendais un ou des personnages avec une forte personnalité… et j'ai eu l'impression d'avoir affaire à des moules. Ce sont parfois les personnages « secondaires » qui l'emportent en fin de compte, tels que l'oncle de Clay ! Clay en lui-même quel est son intérêt ? En quoi, ce super voleur joue-t-il un rôle de premier plan ? Il faut attendre la fin du récit pour qu'il devienne enfin quelque chose, mais vous ne le saurez que si vous êtes prêts à ingurgiter le second tome ! Moi, j'ai décidé de passer mon tour…
Un autre aspect très déroutant, c'est d'avoir de nombreux « peuples » sans vraiment saisir tous les antagonismes qu'il y a entre eux. Il y a clairement du racisme à l'égard des « colonisés » aux yeux bridés, mais encore ?
Mais le plus difficile à digérer, c'est l'objet final de ce bouquin. Une quête ? de quoi ? D'un sang de dragon argenté qui procurerait des supers supers pouvoirs ? Un oeuf de dragon ? Des rivalités politiques ? Une révolte des dragons qui en ont marre d'être chassés et qui se rebellent ? Une guerre ouverte entre deux puissances rivales ?
Il y a une telle confusion que j'ai l'impression que le cuisinier a mis tellement d'ingrédients dans son soufflé, un peu au hasard, que celui-ci est retombé et n'a donné lieu qu'à un plat en carton-pâte sans une réelle saveur.
Sommes-nous dans une caricature d'un libéralisme libertaire où les grandes compagnies se sont arrogées tous les pouvoirs, les états ayant disparu, à l'exception d'un empire totalitaire ? La thématique me paraissait très intéressante, mais cela sert juste de cadre sans une réelle exploitation d'une quelconque opposition. A part les Corventins qui s'obstinent à conserver leur système de gouvernement « d'un autre âge », les compagnies font la pluie et le beau temps et imposent toutes les lois.
J'adore le steampunk pour son côté technique et je me retrouve dans la magie et les supers pouvoirs obtenus par des drogues issues des sangs des dragons et qui confèrent des forces inouïes à quelques individus, seuls aptes à en profiter. Je déteste la magie comme solution aux problèmes. C'est ce qui me désole dans cet ouvrage. Ce mélange magie-steampunk, je ne le digère pas !

Pourtant, l'auteur, Anthony Ryan, est un magnifique conteur. Ses scènes de batailles sont si bien décrites que le lecteur peut les vivre « en direct ».
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