Une plume fluide, élégante, au phrasé musical et raffiné... Que demander de plus ? Alors voilà: un peu de chair que diable! Pour qui ne connaît pas la Suisse et n'associe rien au nom de “La Tchaux” par exemple, le désespoir est cuisant. Quand donc cet ouvrage va -t-il cesser de faire l’inventaire des moments d’une société utopiste modélisée par les activités exemplaires d’une série de personnages abstraits et falots pour commencer l'histoire ? le récit ? l'aventure ? Les enjeux ? Les rebondissements ? la beauté (ou la laideur) ? La description d’organisations sociétales alternatives idéalement (et helvétiquement) artisanales en lieu et en place d’une intrigue, disons, un tantinet plus dramatique sont... ennuyeux. On finit par se dire que l'auteur aurait mieux fait d'écrire les éditoriaux d'un quotidien engagé que de masquer sa nature - et ses activités - tout à fait respectables par ailleurs - de philosophe politique sous le terme de “roman”.
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