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Critique de Pecosa



Varsovie, le 31 juillet 1944. Nous sommes à la veille du soulèvement contre l'armée allemande organisé par la Résistance polonaise et par l'Etat clandestin. Durant trois mois, la ville sera en proie à de violents combats.
Mais la veille déjà, les partisans polonais lancent et coordonnent des actions, les Soviétiques sont tout près et les Allemands ripostent.
Dans ce chaos, deux faits apparemment anodins se produisent. Une jeune résistante polonaise responsable d'une radio clandestine tombe d'un toit et se tue. Elle était agent de liaison auprès d'un avocat paumé, inconsolable depuis la mort de son épouse, Antoni Chlebowski, qui écrit pour les journaux clandestins. Ce dernier ne croit pas à un accident et se met à chercher le coupable dans une ville en flamme. Plus loin, un soldat allemand soupçonné par l'armée d'être homosexuel est retrouvé pendu. Son meilleur ami, Klaus Enkel ,vétéran du Front de l'Est, ne croit pas à la thèse du suicide avancée par ses supérieurs et tente de trouver qui l'a assassiné.
Les deux hommes mus par des mobiles différents, le Polonais obsédé par la vérité et la justice, l'Allemand par l'amitié, vont braver tous les dangers (exécutions, bombardements, tireurs embusqués, Résistants, gestapistes, soldats, trafiquants du marché noir, déserteurs, agents soviétiques, agents doubles, traitres, opportunistes…) pour aller au bout de leur quête.
Je n'ai curieusement éprouvé aucune empathie pour les deux protagonistes mais j'avoue avoir été assez fascinée par leur obsession (aveuglement?) alors que Varsovie est sur le point de flamber. le dénouement ne m'a pas particulièrement surprise. C'est plutôt le contexte historique et la construction du roman qui m'ont séduite. L'auteur, Bartlomiej Rychter,, réussit le tour de force de construire une intrigue qui se déroule en une journée, en un seul lieu (c'est presque du théâtre, unité de lieu, de temps et d'action…) et assez déroutante pour le lecteur (quel est le lien entre les deux affaires) avec une écriture très visuelle. Résultat, l'insurrection naissante comme si on y était, avec de très bonnes descriptions des différentes zones de combats.
Les polars qui se passent en temps de guerre ont toujours ma préférence, Empereurs des ténèbres, Deux dans Berlin, La ville des voleurs .. parce que les histoires de l'Histoire peuvent très bien se lire ailleurs que dans les manuels, dans les romans noirs par exemple. Et pour l'insurrection de Varsovie au cinéma, dans Ils aimaient la vie d'Andrzej Wajda, ou à la fin du Pianiste de Polanski.
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