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Critique de Catherinedenanc


Long monologue intérieur d'un malade psychique interné.
Cet homme (prénommé Joseph mais qui se désigne comme il) est rassuré par l'automatisme des taches données aux malades telles que la fabrication des sacs en papier et "l'écossage" des petits pois. On apprend en cours de lecture qu'il s'agit d'un écrivain reconnu, qui se retranche dans un comportement clownesque avec les pensionnaires au sein de l'institution et dans le silence avec le personnel encadrant qui essaie de le ramener à l'écriture par des moyens détournés. Notamment en l'autorisant à sortir se promener et même d'aller au village voisin pour relater ses sorties par écrit.
Cette liberté encadrée, lui ouvre des perspectives nouvelles de rêves et de rencontres animales et humaines qui l'angoissent et le rendent triste, il se sent par moment, envahi par ses démons intérieurs.
Un jour d'hiver froid et neigeux, il part se promener sur un lac gelé accompagné par un chien imaginaire, la pellicule de glace cède sous son poids, il se noie.
Ce livre est largement inspiré par la fin de vie du grand écrivain suisse du début du XXe siècle, Robert Walser, qui fut interné en 1929 à 49 ans jusqu'à sa mort en 1956. Il cessa d'écrire après son transfert contre son gré, dans une nouvelle clinique psychiatrique en 1933. Il meurt lors d'une marche dans la neige jusqu'à épuisement à 78 ans.
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