Assise face à l’immensité de la mer et du ciel, je suis comme happée par cet espace infini où je prends conscience de ma taille réelle. À l’échelle de l’univers, je ne suis rien et ce qui me tourmente non plus. Mais en même temps, si je n’existais pas, qui pourrait regarder le monde à partir de mon point de vue et faire l’expérience unique de cet être que j’incarne ? Personne d’autre. Cette singularité, qui est propre à chacun de nous, fait de nous des êtres irremplaçables et précieux.
À mesure que mes recherches se révèlent infructueuses, je me sens doucement glisser vers la folie, vers ce gouffre abyssal où s’épanouit le chaos, et où le sens et la logique n’ont plus cours. Je sais par instinct cet endroit dangereux, où ne peuvent surgir que des choses violentes, horribles et mortifères.