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Critique de Marpesse


Rose et Walter décident, pour le week-end de Pâques, de recevoir des invités : la soeur de Rose, Lucy, accompagnée de son mari Dick et de son fils Robin tout juste revenu du service militaire ; Lady Juliet Quarles, une mondaine aux moeurs débridées ; Gilbert, un éminent médecin, frère de Walter.
Tout ce monde se réunit à Anstey, le superbe domaine de Walter.

Le livre est organisé selon le rythme des journées : vendredi soir, samedi matin... jusqu'au mardi où les invités vont partir.
Dès le début, et vu le titre, on se doute bien que le vernis social risque de craquer vite... Lucy ne peut s'empêcher d'être envieuse de sa soeur bien mariée alors qu'elle vit de façon plutôt modeste à Londres. On apprend assez vite comment Rose a rencontré Walter et, le plus étonnant est que cet homme n'a jamais consommé son mariage avec elle. C'était sa condition : pas de rapports physiques, pas d'enfants. A part Gilbert, personne n'est au courant de la virginité de Rose, femme qui a désormais une quarantaine d'années.
Walter, le maître du domaine, est un grand avocat : il est froid, rien ne le perturbe jamais. Sa grande passion, c'est son chien Svend, un berger allemand qu'il aime comme son fils. Cet amour entre eux se ressent très bien dans le livre.
Sans trop en dévoiler, le moment critique du roman est le suivant, et il a bien failli me faire arrêter ma lecture. Je n'arrivais pas à supporter l'idée : Gilbert, le frère de Walter, sent la souffrance et la frustration de Rose. Il décide de donner une leçon à son frère. Alors, il se rend dans son bureau et il exige de lui qu'il lui donne son chien. Walter, homme de raison, doit le laisser partir avec Svend car Gilbert en aura besoin pour ses expériences. Il veut pratiquer sur lui la vivisection et il lui faut un chien intelligent et bien élevé! Dans cette scène, on éprouve parfaitement la torture infligée à Walter quand on lui demande de se séparer, dans ces conditions, de l'être qu'il aime le plus au monde. On se dit : "Impossible qu'il cède à ce chantage." Et pourtant... Je n'en dis pas plus mais c'est l'une des rares fois où j'ai dû aller lire les dernières pages du livre si je voulais avoir la force de continuer.

Vita Sackville-West peint à merveille les caractères et crée une atmosphère mondaine où l'on sent que quelque chose cloche... Elle ne satisfait pas toujours le lecteur, préférant lancer quelques pistes, quelques idées sur certains personnages dont le mystère reste presque entier (pour Robin, par exemple, personnage de second plan, on se dit qu'il pourrait aisément le réutiliser dans un roman qui tournerait autour de lui ; idem pour Juliet) Dans Plus jamais d'invités!, on ne sait pas par qui le drame va se produire, et on se méfie de ce que chacun peut cacher.
Lien : http://edencash.forumactif.o..
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