Relecture dans le cadre de mon mémoire.
Une relecture tout à fait passionnante, marquée par la découverte d'éléments que j'avais négligés à la première lecture : si j'avais noté les passages philosophiques, je n'avais par contre pas été frappée par leur caractère rousseauiste (poussé à l'extrême, il est vrai, mais
Sade reste lui-même de ce point de vue). Ce que semblent prôner les libertins, et plus particulièrement Dolmancé, c'est en effet un retour à l'état de nature : la vision en est moins idyllique que celle de Rousseau et sans doute plus vraisemblable (cruauté et loi du plus fort). Pour parvenir à cet état, il faut donc rejeter la société et son polissage, représentée par la figure de la mère. C'est donc une leçon tout à fait cohérente, dans l'application qui est faite de la théorie, qui est proposée dans ce dialogue. Quant à ces scènes "pratiques", l'introduction a attiré mon attention sur leur aspect très textuel : bien que je ne sois pas toujours d'accord avec ce point de vue, il se tient et j'ai trouvé intéressant de relire avec cette idée en tête.
Bref, une relecture tout à fait intéressante pour moi.
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