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Critique de Doralex72


Morte parmi les vivantes nous plonge dans l'enfer des femmes afghanes.
L'auteur de la femme lapidée nous conte une fois encore le destin tragique d'un femme maltraitée et outragée. Bilqis n'a que 12 ans quand elle est violée collectivement par des soldats russes qui vont quitter l'Afghanistan après dix ans de guerre. Ils veulent garder un bon souvenir disent-ils. Bilqis, elle, est traumatisée et surtout, laissée à son triste sort. Elle parvient à revenir chez sa mère mais Homeira rejette sa fille quand elle apprend qu'elle a été souillée et ne s'est pas défendue. le malheur de Bilqis ne s'arrête pas là. Souillée, donc impur, elle ne peut plus être mariée. La mère a cinq autres enfants plus jeunes dont elle doit s'occuper seule depuis que son mari a été tué. Bilqis est une charge bien trop grande pour elle désormais. Réduite à l'état d'animal – d'ailleurs elle l'a fait vivre parmi les animaux – elle décide, sans état d'âme, de vendre la pauvre enfant au plus offrant. L'avenir de Bilqis va encore s'assombrir. Violée encore et toujours, traitée de putain par tous ceux qui croise sa route, elle est une jeune fille à tout faire et un paquet de chair fraîche qu'on se repasse et qu'on humilie. Sa vie ne sera que maltraitance, mépris, dénégation d'humanité. Une fois elle va se rebeller, se révolter, et toute sa haine va être déversée sur un homme. Il prendra pour tous les autres.
Le récit est proprement affreux. Tragique n'est pas un mot assez fort. D'un viol collectif traumatique alors qu'elle n'est encore qu'adolescente, Bilqis va tomber toujours plus bas et souffrir toujours plus. Pour les autres, ses contemporains, elle est coupable de son propre malheur.
Le plus horrible est que c'est une histoire vraie...
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