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Critique de saigneurdeguerre


Tonton Anselme a eu la bonne idée d'aller rejoindre le Paradis. Très bonne idée parce que le Paradis est, semble-t-il, un endroit magnifique pour ceux qui s'y rendent. La preuve : jamais personne n'en est revenu pour se plaindre de la qualité du service ou des installations. Mais aussi parce que le Tonton Anselme laisse un héritage à son frère Hilaire, surnommé Aristote à cause de ses idées de génie, ainsi qu'à ses deux neveux, dont un, Michel voit des extra-terrestres partout.

Or cet héritage est le bienvenu car les trois bénéficiaires partagent une caravane dans les bois et se nourrissent presque exclusivement des grandioses légumes qu'Aristote fait pousser dans le potager à proximité grâce à sa géniale invention, la bionitronase ! Ben, quoi ? Les légumes sont tous verts, c'est normal, non ? Comment ? … Quoi ? Certains brillent la nuit comme s'ils étaient doués de phosphorescence ? C'est parce qu'ils sont dans une forme radieuse.

Voilà donc nos trois héritiers, après passage chez le notaire devant la fastueuse propriété qui est désormais la leur… le temps de la retaper pour la revendre car le fisc attend goulûment ses 55%... Et comme ils ne possèdent pratiquement rien, la vente est la seule alternative. Mais qui va acheter une maison, presque un château, qui n'est pas encore une ruine, mais pourrait le devenir avec un tout petit peu de patience ?

Critique :

Philippe Saimbert, que je découvre en tant que romancier, et qui, par le passé a été scénariste de bandes dessinées, partage ici avec nous une histoire drôle, humaine et pleine de surprises. Ses personnages sont cocasses. Dans cette famille de trois hommes, seul le narrateur, Philippe, a l'air « normal ». le père de ce dernier a un côté gentil savant fou assez prononcé. Quant à son frère, il a « des kangourous qui font des cabrioles dans la tête ». Mais la propriété dont ils héritent réserve d'autres surprises : quatre bestioles s'y trouvent chez elles et la clause testamentaire est claire, il faut leur trouver un endroit où leur bien-être sera assuré… Ouille ! C'est là qu'un souci apparaît… Qui souhaite veiller sur un âne priapique monté comme… un âne ? Un perroquet bavard qui a la fâcheuse tendance à répéter tout ce qu'il entend, surtout lorsqu'il s'agit de paroles salaces et particulièrement indiscrètes ? Et puis, il y a le chat qui semble se livrer à l'élevage de puces. Cerise sur le gâteau, Prosper, fruit des amours entre une truie domestique et un sanglier, un sanglochon, ou un cochonglier, si vous préférez…

Nos trois héros, vont-ils pouvoir vendre la propriété, à heure et à temps, en trouvant à leurs quatre résidents, ces petits galopins du Tonton Anselme, le paradis qui leur assurera un plein épanouissement ? le chronomètre est lancé, le suspense reste entier…

Une histoire proche du style « théâtre de boulevard » dans tout ce qu'il a de drôle avec de multiples rebondissements… Pas de quoi remporter le Goncourt, mais ce qu'il faut pour passer un excellent moment de détente.
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