" Être la femme d'un pilote, c'est un métier.
Être la femme d'un écrivain, c'est un sacerdoce. "
(Page 228)
J'ai longtemps hésité avant de prendre la décision de révéler l'existence de ce manuscrit.
Pour le vingtième anniversaire de la disparition de Consuelo et le centième anniversaire de la naissance de son mari Antoine de Saint-Exupéry, j'ai pensé que le moment était venu de lui rendre hommage en lui redonnant la place exacte qu'elle avait toujours tenue à côté de celui qui écrivait avoir bâti sa vie sur cet amour. José MARTINEZ-FRUCTUOSO, légataire universel de Consuelo de Saint-Exupéry
On peut toujours secourir ceux qu'on aime, juste en les aimant bien fort, de tout son être.
Il ne parlait pas pour faire du bruit avec les mots, pour brasser du vent, mais pour dire toujours quelque chose qui avait un sens. Il ne mélangeait jamais ses douleurs physiques et morales avec le reste de sa vie.
L'amour pour lui était une chose naturelle. Ceux qui habitaient avec lui le supportaient difficilement parce qu'il emportait tout son être avec lui, il se déplaçait avec lui-même complètement, totalement. Mais il savait aussi revenir complètement, totalement, sans oublier une parcelle de lui ailleurs.
J'étais devenue non pas un fruit qui tombe de l'arbre mais une graine qui voulait être semée, plantée pour l'éternité. Je voulais habiter le cœur de mon mari. Il était mon étoile, il était ma destinée, ma foi, ma fin. J'étais petite, mais j'avais en moi un immense pouvoir de vie.Toutes le étoiles de l'univers, je les avais réunies dans mes pupilles pour l'en baigner.
Un tel amour, c'était une grave maladie, une maladie dont on ne guérit jamais tout à fait.