Innocent, tome 7

Le début de ce tome nous gratifie d'une image préjugée des bourreaux qui voudrait qu'ils aient la laideur de leur sordide profession. Or, Charles-Henri est physiquement une belle personne mais aussi à l'intérieur, il se veut humaniste et cherche tous les moyens pour abréger les souffrances des condamnés à mort. Par contraste, sous les fastes de Versailles et de ses courtisans qui rivalisent de belles toilettes et d'élégance, quand on gratte le verni, la laideur est sous-jacente. Quand le bourreau est invité à la cours, il est de suite considéré comme un paria et seule, sa finesse d'esprit peut le sortir de cette délicate situation…

Encore une fois, le graphisme est extraordinaire. Tant pour représenter la laideur, la beauté, le caractère des personnages, la beauté de Versailles ou la saleté des quartiers de Paris. Et toujours cet habile scénario qui mêle habilement histoire et romance. J'ai beau me creuser les méninges, je trouve de moins en moins de défaut à ce merveilleux manga. Pour tous ceux qui pensent que le manga est une sous-catégorie du 9e art, je vous conseille fortement de découvrir celui-ci, je suis persuadé qu'il vous fera changer d'avis.