Les nouvelles constituent souvent une bonne solution (ou parfois alternative) lorsqu'on veut se familiariser avec les traditions littéraires et/ou culturelles d'un pays. C'est après avoir entendu une chronique sur ce livre que j'ai voulu tenter l'aventure avec ce recueil de
Tayeb Saleh pour découvrir le Soudan dans la littérature.
Ce recueil est composé de trois nouvelles : la première et la plus longue (près d'une centaine de pages) est la nouvelle éponyme, celle qui conte
Les noces de Zeyn. Zeyn est un jeune homme qu'on désigne comme "fou" entre autre car les autres villageois ne le comprennent pas, il est assez fantaisiste et on se demande parfois s'il a bien "la lumière à tous les étages" sans être un simplet pour autant, ou s'il est simplement candide ou "original". Une chose est sûre : il veut se marier, mais pas avec n'importe quelle fille. Et on voit ses choix osciller et sa détermination rester sans faille quelle que soit la (potentielle) promise. Si cette nouvelle où l'humour est un ressort important n'est pas mal écrite, je ne peux pas dire que j'ai été touchée.
La deuxième nouvelle m'a franchement déplue !
Quant à la troisième, j'ai aimé l'ambiance de conte avec ce petit-fils qui découvre la cruauté du système dans lequel il vit grâce à une simple datte.
Comme dans les autres nouvelles, l'écrivain adopte une langue simple avec beaucoup de tendresse et de réalisme sur cette vie traditionnelle au village avec ses coutumes et ses codes.
Je ressors certes mitigée de cette expérience de lecture mais n'en garderait pas un mauvais souvenir non plus, d'autant plus qu'il y avait tout de même quelque chose de dépaysant dans ces histoires.