AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de latina


latina
02 décembre 2017
« Il vous reste encore des moments à lire. Ne laissez personne vous en priver »

Les moments de Juan Pérez Pérez, je viens de les lire, et ma foi, je suis contente d'en être débarrassée. Pas que c'était horrible, mais je me suis passablement ennuyée.
Pourtant, les premières pages m'avaient fait rire, oui, rire ! Chaque phrase est une surprise, et pleine d'humour noir. Mais après, l'ennui m'a gagnée, ennui mêlé à une perplexité de plus en plus grande.

Je m'explique.
Juan (Juanito pour les intimes, mais il déteste qu'on l'appelle comme cela) fait partie de l'Entreprise, càd qu'il est tout simplement tueur à gages. C'est un tireur exceptionnel, d'ailleurs. « On » l'envoie dans un camping de naturistes, en Murcie, afin de surveiller un futur « colis ». Flanqué de ses enfants, (bizarre qu'on l'ait chargé d'une mission alors qu'il est normalement en vacances avec eux), il tombe sur son ex-femme et son amant, un juge renommé, voisins de sa tente. Il y rencontre aussi son plus grand ami qu'il n'a plus croisé depuis des années, en compagnie d'une bombe sexuelle aux seins refaits. Et puis il y a Yolanda...la belle, la savoureuse, la tendre, la passionnée Yolanda... N'oublions pas le maître-nageur Sven, ainsi que – surtout – Camilleri, un vieil écrivain aux sages paroles. Tout ce petit monde se croise, tout nu comme il se doit, a des relations sexuelles en veux-tu en voilà, et finalement, Juan les soupçonne tous. Qui sont-ils vraiment ? Que vient-il faire dans ce camping aux coïncidences troublantes ?

Si les premières pages, comme je l'ai dit plus haut, promettaient nombre de rebondissements, je dois dire que le soufflé est vite retombé. Juan n'arrête pas de se poser des tonnes de questions, de songer à son passé avec mélancolie, à son présent avec beaucoup d'incertitudes. Finalement, après quelques jours de défiance et d'indécision, mâtinés de sexe à tout-va, quelque chose se passe, et là, c'est la grosse artillerie à la James Bond.

Bref, si je reconnais à Carlos Salem une qualité de style indéniable (il écrit très très bien !), je n'ai pas tellement adhéré à son concept de polar un peu fou, fantaisiste en tout cas.
Il faut dire que les polars ne provoquent jamais beaucoup d'enthousiasme chez moi, et si j'en lis certains, c'est parce que d'autres lecteurs les disent originaux. Je veux bien croire que ce n'est pas du tout un polar classique, ça oui. Mais le côté déjanté du début m'avait par trop émoustillée et ma déception a été à la mesure de ce plaisir des premières pages.

En conclusion, il me reste beaucoup de moments à lire. Je ne laisserai personne m'en priver.
Commenter  J’apprécie          474



Ont apprécié cette critique (43)voir plus




{* *}