AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de cedratier


« Jojo, le gilet jaune » Danièle Sallenave (42 pages, Tracts Gallimard)
Un texte qui fait du bien, signé d'une académicienne assez classique dans son écriture.
Danièle Sallenave prend ici un parti résolu pour le mouvement des gilets jaunes, sans pour autant occulter certains dérapages physiques ou verbaux. Mais elle pose la question pertinente : d'où vient la première violence ? de “ceux d'en haut”. Quelle est cette surdité des puissants, des gouvernants, à l'égard de revendications plus que légitimes de la part de celles et ceux qui sont en souffrance, relégués dans des zones vidées de toute politique publique de développement ? Et quel est ce mépris profond de la part de cette soi-disant élite intellectuelle et culturelle à l'égard de ceux qu'on prive systématiquement de parole et qui exigent d'être entendus ? Elle n'est pas très jolie jolie, cette intelligentsia, de droite ou de gauche (cf ces soi-disant progressistes laïcs qui ont tôt fait d'user de toutes les stratégies pour mettre leur progéniture dans les écoles privées), et qui se plaignent que la culture ne soit pas un sujet de préoccupation de gilets jaunes. Ils sont bien méprisants, ces gouvernants qui, tel Macron, ne comprennent pas que certains médias accordent autant de temps de parole à un « Jojo le gilet jaune » qu'à un ministre !
C'est aussi cela qui est un grand bol d'air frais dans ce « tract » d'une immortelle, cette claque à la petite bourgeoisie pseudo intellectuelle très hautaine à l'égard d'un mouvement social profond, ce rappel que les classes sociales existent, et que celle d'en bas exige fort légitimement plus de justice sociale.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}