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Critique de lozere


American Express de James Salter est une lecture qui laisse une impression étrange, comme d'être passé à côté de quelque chose, d'un élément secret qui aurait permis de comprendre... mais quoi ?
A moins que ce ne soient les personnages qui, tous montrés à une période précise de leur vie, dont on découvre par ellipses le parcours qui les y a menés, semblent avoir raté quelque chose, de l'ordre de l'émotion, ou de la présence, de l'aura. Ils sentent, la chaleur, le froid, des odeurs, des couleurs, mais cela ne suscite rien chez eux. Quel que soit le chemin, ou le personnage, ou les lieux, riches avocats new-yorkais voyageant en Italie, jeune fille au pair hollandaise, vieux redneck consolidant des soutènements de maisons, femme dans la quarantaine abandonnée par son mari puis son amant, scénariste de cinéma, écrivains célèbre ou raté, à Barcelone, Paris, Dornach, tous arrivent dans la même impasse, le même non-lieu.
A moins que ce ne soit le genre de la nouvelle, dont on a peu l'habitude en littérature française, qui laisse perplexe et un peu sur sa faim : on aurait aimé en savoir plus, pour apprivoiser les personnages et les situations, ou moins, pour ne pas être déçu et qu'un mystère persiste.
A moins que ce ne soit la vie même, qui peut être ramenée à une suite de faits, de gestes, plus ou moins liés et qui nous échappent, dont la fin est la même pour chacun : "Il y avait des photos de lui à vingt ans : le même nez crochu, le même visage dur de campagnard. Dans le dépôt mortuaire, il ressemblait à un pharaon. Ils lui avaient croisé les mains. Ses joues étaient creuses, ses paupières pareilles à du papier."
Reste l'écriture de James Salter, qui vaut à elle seule le détour.
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