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Critique de Yokay
Camp De réfugié de Choucha, dans le sud tunisien, à la frontière libyenne. Nour la jeune béninoise enfile une jupe et sort du camp des hommes pour rejoindre le camp des femmes. Elle échappe de peu à l'agression de trois hommes, sauvée par la courageuse Loubna, qui a perdu toute sa famille en Syrie sous la répression de Bachar el-Assad. Ces deux jeunes femmes que tout oppose deviennent amies. « Loubna, la blanche de peau, révoltée en permanence, et Nour la Noire, toujours discrète. Effacée jusqu'à disparaitre. ». La vie de réfugiée mineure isolée est déjà risquée en soit, mais encore plus dans le cas de Nour. Car si on découvre sa transidentité, elle sera assassinée. Cacher sa véritable identité est une question de survie. Ne surtout pas attirer l'attention, se tenir à l'écart des autres, ne pas se laisser voir nue ni toucher. Mentir. Un mensonge pour les autres, qui est sa vérité à elle.
Quand elle est déboutée de sa demande d'asile, qu'elle perd à la fois ses droits dans le camp et l'espoir d'une vie en Europe où elle pourrait être elle-même sans risquer sa vie, Nour prend une décision radicale. Elle va céder aux sirènes des passeurs et leur proposer ses services pour gagner l'argent pour son propre passage, mais ce faisant mettre les pieds dans une véritable mafia terrorisante. Un piège implacable se referme sur elle.
Le trafic de migrants est parmi les activités les plus cyniques et sordides au monde. Les migrants ne sont que de la marchandise, on parle de cargaison. le viol sert à « attendrir la viande ». Leur parcours est un cauchemar. Ce roman glaçant à l'écriture percutante nous ouvre les yeux sur un pan d'inhumanité bien caché derrière des murs et des grillages. Regardons autrement, quand nous les croisons, les survivants qui ont traversé et surmonté autant d'humiliations et d'horreurs.
Une lecture éprouvante aux scènes parfois difficiles, mais captivante, haletante.
Merci aux éditions Eyrolles pour cette belle découverte dans le cadre d'une masse critique.
Quand elle est déboutée de sa demande d'asile, qu'elle perd à la fois ses droits dans le camp et l'espoir d'une vie en Europe où elle pourrait être elle-même sans risquer sa vie, Nour prend une décision radicale. Elle va céder aux sirènes des passeurs et leur proposer ses services pour gagner l'argent pour son propre passage, mais ce faisant mettre les pieds dans une véritable mafia terrorisante. Un piège implacable se referme sur elle.
Le trafic de migrants est parmi les activités les plus cyniques et sordides au monde. Les migrants ne sont que de la marchandise, on parle de cargaison. le viol sert à « attendrir la viande ». Leur parcours est un cauchemar. Ce roman glaçant à l'écriture percutante nous ouvre les yeux sur un pan d'inhumanité bien caché derrière des murs et des grillages. Regardons autrement, quand nous les croisons, les survivants qui ont traversé et surmonté autant d'humiliations et d'horreurs.
Une lecture éprouvante aux scènes parfois difficiles, mais captivante, haletante.
Merci aux éditions Eyrolles pour cette belle découverte dans le cadre d'une masse critique.
