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Critique de Cath36


Ma très chère amie (me permettrez-vous de vous appeler ainsi, bien qu'un bon siècle nous sépare)
Voici que, berrichonne d'adoption, je vais depuis quelques temps sur vos traces, de Nohant que je connais bien jusqu'à La Châtre et Sarzay où j'espère sans cesse vous retrouver. (Il y a encore trente ans on pouvait encore se perdre dans la Vallee-Noire, ainsi que vous le dites dans vos oeuvres et cela m'est arrive quelquefois.)
Et voici que récemment j'ai découvert ce charmant petit moulin d'Angibault, près de Montipouret, que vous aviez vous-même découvert par hasard avec vos enfants, et où vous situez en partie l'action d'un merveilleux roman à la fois social et champêtre, l'autre partie se situant dans cette forteresse impressionnante de Sarzay qui domine de sa haute taille et de ses quatre tours votre chère Vallée-Noire. Prise d'envie de lire ce livre que je ne connaissais encore point, je le dévorais en trois jours, le coeur et l'esprit palpitants aux heurs et malheurs de ses personnages. Un bon et brave meunier amoureux d'une jeune fille de famille plus riche que la sienne, une aristocrate renonçant à sa fortune pour l'amour d'un jeune homme fuyant la richesse, un métayer digne des Rougon-Macquart, bref un roman qui dénonce l'argent, prône la générosité la loyaute et la simplicité du coeur tout en faisant l'éloge du partage et de la bienveillance envers autrui, à l'image de la grande et bonne dame que vous étiez.
Et quelle écriture ! Riche en vocabulaire et en expressions berrichonnes, fluide et ample, précise et concrète sans oublier d'être romantique, un régal pour le coeur et pour les yeux.
Ah si le monde avait suivi vos idéaux ! Me recueillant quelquefois sur votre tombe dans ce joli parc de Nohant où vous reposez si bien parmi les vôtres (alors que des cuistres parisiens voudraient vous en enlever pour vous mettre au Panthéon) je me disais que vous pourriez bien vous y retourner dans cette tombe, si vous pouviez voir ce que l'humanité devient. Cet argent que vous avez tant dénoncé, défendant la valeur du travail et du partage, fera sa perte et la notre avec.
En vous remerciant, chère amie de tout ce bonheur et de toute cette sagesse que nous apportent vos livres, je vous prie de bien vouloir croire à mon respect et à mon admiration la plus profonde et vous supplie de bien vouloir veiller sur nous de là où vous êtes. Encore mille fois mercis.
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