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Critique de Anmoon


C'est en Thaïlande que se passe ce livre, dans un village où nous faisons la connaissance d'un petit vacher âgé de dix ans et surnommé Patte Folle par les gens de l'endroit, depuis une chute qui le laissa handicapé d'un bras. Ses vaches, elles sont importantes pour lui et les  noms qu'il leur donne reflète leur amour pour elles. S'il reçoit la bienveillance de ses parents et du révérend père Tiane, ce jeune garçon est par contre vivement raillé par Songwât, l'autoproclamé médium de la Mère Sacrée, la divinité protectrice du village. Désireux de devenir plus tard montreur de marionnettes, Patte Folle (nous ne connaîtrons jamais son vrai nom) se produit régulièrement, seul ou devant ses camarades. Un jour où il est occupé à faire un spectacle, un cobra femelle surgit de la souche de l'arbre mort sur laquelle il est installé...

Dans ce tout petit roman d'une septantaine de pages, nous découvrons ce village thaïlandais et la campagne qui l'environne, dans lesquels nous pouvons nous projeter facilement, cet attachant petit bonhomme dont les rêves et l'imagination sont touchants, ainsi que les animaux domestiques et sauvages qui font partie du récit. L'écriture est belle, les descriptions parlantes, et les pages se tournent aisément.

Cependant, Saneh Sangsuk nous conte là une bien dure histoire... Dure comme la vision du handicap et les moqueries qui en découlent chez certains... Dure comme l'avidité qui profite de la bêtise ou de l'ignorance humaine... Dure comme la peur qui paralyse ou fait s'enfuir... Dure comme les croyances obscures qui empêchent d'agir... Dure comme sa conclusion, que je vous laisserai découvrir... Dure, parce que très réaliste...

En résumé, qu'on l'aborde au premier degré ou de manière plus métaphorique, un petit conte qui nous rappelle que la vie n'est souvent ni facile, ni juste...
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