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Critique de Tagrawla


Il m'énerve, Boualem Sansal. Il m'énerve parce qu'il y aurait quelque chose d'humainement rassurant à ce que de temps en temps il écrive quelque chose de ne serait-ce qu'un peu moins bon que sa moyenne, quelque chose qui nous permettrait de nous dire "ah bon, ben ça va, lui aussi de temps en temps, il a un coup de mou". Mais non. J'enchaîne ses oeuvres et je n'ai encore rien trouvé qui ne soit pas terriblement bien écrit et en plus d'une grande profondeur.
Le plus agaçant, c'est qu'on peut tout à fait résumer ce roman en peu de mots, on peut même complètement "spoiler" en étant absolument certain qu'on ne gâchera rien du plaisir de lecture : c'est l'histoire d'un gars à qui sa mère apprend sur son lit de mort qu'en réalité il est né d'autres parents, pas en France, où il a grandi et où il vit, mais en Algérie. le gars va se débrouiller pour partir à la recherche de ses racines en pleine guerre civile algérienne et va se retrouver à raconter sa vie à son co-détenu dans le couloir de la mort d'une prison moyenâgeuse.
Et une fois qu'on a dit ça, on n'a absolument rien dit du contenu réel de L'Enfant fou de l'arbre creux. Mais vraiment rien. Parce qu'avec un récit d'une grande poésie sombre, Boualem Sansal nous emmène dans les tréfonds les plus désespérants et désespérés de l'Algérie, tout en réussissant par on ne sait quel miracle humain et littéraire à toujours conserver une touche d'espoir. Et aussi géographiquement localisé que soit son récit, il n'en est pas moins universel.
Je n'en démordrai pas : M. Sansal est un des plus grands auteurs de notre époque, et sans doute le plus grand auteur francophone vivant.
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