AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BaronBreton


Deuxième tome des aventures du sorceleur Geralt de Riv ou plutôt deuxième tome des nouvelles sur le sorceleur, L'épée de la providence est fait du même bois que le dernier voeu.
Action, humour, conte de fée, sex (bah quoi ?) et avec un de Riv toujours au même niveau : loin d'être invisible, cynique froid sadique, ne s'implique pas pour tout et tous, et toujours embarqué dans les plans à deux sous de son ami le barde Jaskier (ce qui l'amuse d'ailleurs !). de manière général le tome s'attarde toutefois plus sur la psychologie du personnage de Géralt, ce qui signifie aussi moins d'action.
Allez, cette fois, je vais "bien faire" les choses et faire la critique de façon détaillée (mais pas trop) pour chacune des nouvelles qui composent le livre. Let's rock !

- Les limites du possible : Des nains, des paysans, un dragon, un preux chevalier blanc de la justice, mais pas de chance on est loin d'être dans un conte de fée. On s'attaque de suite à de grands clichés ; et avec tout "l'humour" du sorceleur ces clichés seront brisés un à un. Des paysans moins faibles et idiots, un dragon plein de surprises et surtout le duel qui vous fera rire tellement l'issue en est logique (moi, sadique?). L'histoire nous montre un autre visage de de Riv : celui de son éthique, de son code et de son honneur.

- Eclat de glace : Une simple mission et une pause dans une ville pour le sorceleur en compagnie de la magicienne Yennefer mais pas si simple que ça. C'est en effet la nouvelle qui s'attarde le plus sur la psychologie et les sentiments de Géralt et surtout ses doutes vis à vis de la réalité de ses dits sentiments (sa nature de mutant en étant logiquement dénuée). L'humour reste là, surtout via le guerrier La Cigale qui parle trop au sorceleur et y'a des jours faut pas le faire chi*r et y'a des jours tous les jours.

- le feu éternel : On revient encore une fois sur le code de de Riv : ne pas tuer les espéces douées d'intelligence. Une aventure presque digne du Disque-monde, ça court dans tous les sens pour ne rien faire, les héros vont de surprises en surprises, avec du hobbit et du nains et de l'argent plein plein plein d'argent. Finalement le capitalisme c'est bien si c'est bien fait pour tous (comment ça c'est du communisme ?). Une histoire courte et qui détend avec un p'tit brin de moral sur l'économie et la religion. du Disque-monde que je vous disais !

- Une once d'abnégation : LA parodie du tome, celle de la petite sirène en l'occurrence. le premier tome visé La Belle et la Bête ou Blanche-neige et les sept nains (entre autre), et comme prévue c'est fait de façon logique sans le "gnangantisme" classique. On y retrouve Jaskier et une de ses collègues, ainsi qu'une histoire de cité engloutis bien célèbre et qui aurait fait plaisir à Lovecraft lui même. On reste dans l'esprit de l'univers jusqu'au bout avec un constat et une conclusion bien triste sur le conte et les histoires : même s'ils sont fait pour rendre notre vie plus belle, ils sont aussi parfois des mensonges, mais des mensonges élégants...

- L'épée de la providence & Quelque chose en plus : Les deux dernières nouvelles peuvent être regroupées car elles abordent la même chose : la croyance de Geralt et son devenir. On y découvre un autre univers, une autre race du monde et un autre personnage lié depuis longtemps au sorceleur. de Riv y apparait plus déprimé, moins sur de lui et obtus sur sa nature et son avenir et il faudra l'apparition de deux personnages mythiques pour lui pour le faire réagir sur la dite providence car oui, le sorcelier est avant tout une histoire, donc un scénario à suivre ^^ (ces deux histoires lancent véritablement ce que sera le futur grand cycle fait des 5 tomes suivants). La petite Ciri et sa relation avec Geralt sont les moments drôles de l'histoire, bah oui une enfant de six ans qui se plaint à un cynique/sadique ça donne des situations inédites.

Moins de parodie pour approfondir son personnage, Sapkowski fait avancer son petit monde sur la même voie toutefois. L'humour (humour particulier, ok) et l'action sont toujours là mais il donne aussi une autre dimension à son oeuvre. Ce tome de nouvelles annonce la grande quête de Geralt tout en laissant le choix au lecteur de s'arrêter ici, de Riv ayant enfin trouver des réponses et des convictions.
Pour ma part je poursuivrai l'aventure car après les courtes missions, l'histoire peut s'annoncer plus complexe, en espérant qu'elle garde bien sur le même ton !
Commenter  J’apprécie          20







{* *}