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Critique de marina53


Son téléphone mauve, celui pour les appels professionnels, le sort subitement de sa douche. Un bègue au bout de la ligne, un certain Al... Al... Al... Alain Co... ooorby, secrétaire particulier. Il arrive, au bout de quelques efforts et terminant parfois ses phrases, à le comprendre. On l'attend au château situé dans la banlieue nantaise, sur les bords de l'Erdre, puisqu'un décès un peu particulier vient de se produire. En effet, on a retrouvé le petit-fils, Jean-Baptiste, âgé de 29 ans, écartelé par quatre chevaux, une pancarte sur laquelle on a écrit "Ravaillac" autour du cou. Qui plus est déclaré mort naturelle! Pourtant, Luc Mandoline n'est pas flic, il est thanatopracteur. Quand il arrive dans la grande demeure du châtelain, le bien nommé Hubert-Louis de Six-Fours, il le somme d'en faire quelque chose de présentable, sans faire de chichi, c'est à dire de lui conserver son air de crétin. Apparemment, personne ne semblait apprécier ce fils à papa fainéant qui foirait à peu près tout ce qu'il touchait. Luc décide d'en savoir un peu plus sur cette famille si singulière...

Bienvenue à La Pillonerie où il faut mieux, semble-t-il, côtoyer de trop près les chevaux. Et ce n'est pas Jean-Baptiste (ou JB pour les intimes... qu'il n'a pas!) qui vous contredira. Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas la police qui se chargera de résoudre cette sombre et délicate affaire mais bien un thanatopracteur, celle-ci n'ayant pas été prévenue puisque le médecin a conclu une mort naturelle! du vieux grand-père pas si con que ça et qui a encore bien toutes ses idées en place, au fils un peu benêt et déjanté qui s'accuse lui-même d'un meurtre qu'il n'a pas commis, en passant par la gouvernante, Melle Lacaille, qui fait des avances à ce cher Luc ou encore à ses deux catcheuses lesbiennes qu'il ne faut pas trop énerver, Hervé Sard nous offre une galerie de personnages jubilatoire et savoureuse. Dans ce huis-clos à l'humour noir et cynique et aux dialogues qui font mouche, on passe un séjour inédit et complètement loufoque dans ce château. L'écriture est enlevée, vive et décalée.

Ainsi fut-il... ainsi le restera-t-il...
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