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Critique de topocl



Ithaca, petite ville californienne, continue à vivre pendant que certains de ses jeunes garçons ont été envoyés aux combats de la Seconde Guerre Mondiale. Nous suivons la famille Macauley, dont le « grave, charmant et mystérieux sourire (...) semblait être un perpétuel acquiescement à toute chose. ». Marcus, le fils aîné est parti comme soldat, résolu au sacrifice mais espérant encore une vie tout à la fois humble et meilleure.

Du fait de l'omniprésence de la religion, d'un côté « plein de bons sentiments » le livre prend par moment un tournant vieillot et suranné. L'auteur a préféré écrire une sorte de conte initiatique, plutôt qu'une histoire réaliste. Cette candeur positive , que j'avais beaucoup aimée dans Une mort dans la famille de James Agee, m'a ici parfois lassée car moins nuancée, plus sermoneuse, à la limite de la mièvrerie et de la bigoterie

Ce sont surtout les personnages qui ont attiré toute mon attention, et m'ont touchée : la mère attentive et consolante, déterminée dans sa foi, Ulysse, le tout petit, qui désire ardemment connaître la vie par les faits, Homère, l'adolescent promu au rang d'adulte, qui l'aborde par la pensée et la réflexion. Assistant télégraphiste pour renflouer les caisses familiales, il porte à travers la ville l'annonce de la mort au combat de ses enfants. Et cette activité de messager qu'il imaginait au départ ludique, lui fait passer le pas de l'âge adulte, de la responsabilité.
Et au-delà de la famille, tous les personnages, s'ils ont renoncé à croire au bonheur, conservent un idéal et croient à leur façon en l'homme dans son humanité.

Il règne , au-delà de la solitude de chaque personnage, du tragique de cette vie en suspens, une atmosphère générale d'espoir et les personnages sont épris de bonté, sur fond d'une foi intimement vécue . Les garnements sont turbulents sans être des vauriens, les adultes leur sont bienveillants, les grands et les courageux secourent les petits et les faibles. Et cela donne au récit une « étrange tendresse mêlée à un regret désespéré ».
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