Tout débute de manière assez habituelle dans ce roman-poème. Habitude sarrautienne bien entendu, puisque le lecteur ne peut s'accrocher à aucun personnage, à aucune intrigue. Mais nous avons tout de même une scène familiale, des enfants autour de leur grand-mère. Elle est l'objet de toutes les attentions lorsque soudainement cela bascule quand elle est désignée comme "mignonne". On est alors transporté dans un autre lieu où l'on écoute d'autres voix. On explore alors des situations troubles où ce qui est au centre des
tropismes est l'assignation à un caractère ou à une étiquette par des mots, des adjectifs, forcément réducteurs, comme dans l'expression-titre "
disent les imbéciles". Sujet passionnant et toujours parsemé de drôleries, mais qui nécessite une
lecture attentive et soutenue.
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