bientôt la nuit
le sable froid
la danse des pins dans la pénombre
Le jardin est penché sur l'enfance invisible
elle joue dans ses branches
comme du soleil que le soir éparpille
et les visages reviennent
l'oubli circule parmi les chaises
dans le gravier
le froid crisse dans les verres
où brûle comme de l'ambre
des rires tombent dans ces flammes très douces
désert est un mot qui aimerait fleurir
et la barque de paroles dérive
lentement elle gagne le silence
elle n'abîmera rien de ces choses du jour
qui se sont posées là avant de disparaître
belles d'être seules dans l'air du soir