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Critique de Takalirsa


Pas super emballée par cette bande dessinée biographique dont on entend beaucoup parler. le dessin est grossier et les planches monochromes, ce qui ne rend pas le graphisme très attrayant. le scénario, à la fois humoristique et désabusé, laisse un sentiment de malaise.

Riad est tout petit quand son père entreprend de les emmener sa mère et lui en Libye puis en Syrie, alors la vision des situations est un peu naïve. L'enfant ne réalise pas pleinement l'horreur de ces dictatures n'offrant rien d'autre à leurs peuples que médiocrité et répression. Partout ce n'est que bâtiments délabrés, saleté, misère et pénurie. La propagande est partout sur les murs et dans les médias (« Les gens restent tranquilles et obéissent »). La violence est banalisée, y compris parmi les enfants qui sont de vraies brutes en plus d'être demeurés. Et le pauvre Riad avec ses cheveux blonds est une proie de choix...

Plus l'histoire avance, plus le personnage du père devient à la fois pathétique et exécrable. A la recherche de la Syrie de son enfance, il persiste à vouloir y faire sa vie, refusant de voir quelle désolation est devenu son pays, et surtout combien sa femme et son fils au mieux s'ennuient dans ce pays où il n'y a rien à faire, rien à espérer, au pire souffrent du rejet (« sale juif »). Clémentine, qui n'a pas l'air d'avoir beaucoup de caractère, se retrouve complètement étouffée dans cette société patriarcale dont s'imprègne de plus en plus son mari (« C'est moi qui commande »). Seule une remarque à la toute fin m'a interpellée, qui donne d'ailleurs son titre à l'album : « Quand les Arabes seront éduqués, ils se libéreront des dictateurs (…). L'Arabe du futur, il va à l'école ! ».

Bref je ressors de cette lecture avec une impression mitigée... qui ne me donne pas envie de découvrir la suite.
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