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Critique de cicou45


J'attendais de découvrir ce cinquième tome avec impatience (heureusement que mon amie, celle qui m'a fait découvrir non seulement les quatre premiers mais aussi, de manière générale Riad Sattouf, se l'était acheté...donc, en somme il ne fallait plus que je lui demande car en gros, ce dernier n'attendait que moi et maintenant, je suis bien avancée [léger goût d'amertume et d'impatience mélangé dans la gorge] en sachant que ces chroniques sont loin d'être terminées et qu'il va falloir que je prenne mon mal en patience avant de pouvoir découvrir le tome 6 voire plus...) mais bon, disons que j'ai déjà fait un pas en avant ici avec cette découverte du cinquième tome (toujours voir le côté positif).

Ici, nous continuons à suivre la jeunesse de Riad, alors que celui-ci s'apprête à rentrer au lycée, qu'il a son premier coup de coeur pour une fille et qu'il ne fait toujours pas partie des mecs les plus populaires du collège. Mais bon, disons que, grâce à un heureux concours de circonstance (notamment son talent pour le dessin), ces derniers le tolèrent (c'est déjà ça) mais en plus lui parlent comme à l'un des leurs. Bien que traînant toujours avec ses anciens copains, Riad commence à s'intégrer de plus en plus (comme quoi, le dessin, ça aide parfois et ceux qui vous diront que les arts plastiques ne sont pas une matière comme les autres car trop facile et pas assez intellectuelle n'y comprennent vraiment rien) mais ce qui m'a le plus bouleversé (comme tant d'autres d'entre vous je suppose) et qui est le fil conducteur de cette histoire est l'enlèvement du plus jeune de la fratrie Sattou, Fadi, par son père. En effet, ce dernier a décidé de l'emmener avec lui en Syrie (rappelez-vous les premiers tomes ou Riad a lui-même vécu là-bas) afin d'en faire un bon musulman. Cela aurait pu se passer différemment mais là , en l'occurrence, le fait que la mère des trois jeunes garçons, d'origine bretonne, ne soit pas du tout au courant et se retrouve arraché à l'un de ses fils contre sa volonté, ne sachant pas dans quelles conditions il vit est un supplice atroce, autant pour cette dernière, que pour ses parents à elle (divorcés mais en bon termes) et le lecteur lui-même ! Aussi, la grand-mère maternelle de notre jeune protagoniste (ici, je parle de Riad bien sûr) va-t-elle réussir à convaincre sa fille de faire appel à Danielle Mitterrand alors que son mari est alors président de la République à cette époque-là ! Après tout, qui ne tente rien n'a rien ! Appel sera également lancé à l'émission télévisée "Perdus de vue", qui, bien qu'eux aussi touchés par cette histoire, ne pourront pas prendre le risque d'intervenir en Syrie, pays jugé trop dangereux à cette époque ! Comment faire ? Attendre ? Se rendre directement en Syrie afin de récupérer Fadi ? Alors que toute la famille est aux abois, Riad a néanmoins d'autres préoccupations en tête et notamment celle-ci : comment séduire celle qui fait chavirer son coeur à savoir la belle Anaïck (enfin, comme il le dit lui-même, pas super belle non plus mais en tout cas, elle l'est pour lui) ? Ah, mystères de l'adolescence, quand tu nous tient...mais je crois que le sujet de l'amour est tout simplement intemporel et qu'il traverse tus les âges de toute façon !

Un cinquième tome vraiment très prenant, à la hauteur (et je dirais même plus en raison du sujet très sensible abordé ici) avec un graphisme et une mise en couleurs (bleu pâle et rouge) propre à l'artiste et qui ne fait que rendre cette histoire encore plus angoissante par moments mais aussi tendre et émouvante (heureusement) à d'autres ! Bref, j'adore ! Une lecture que je ne peux que vous recommander et si vous n'avez pas encore eu l'occasion de découvrir l'univers de Riad Sattouf, mon conseil : faîtes-le sans hésiter !
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