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Critique de Alfaric


"Poème rouge" est un cycle en 3 tomes scénarisés par Joëlle Savet et dessinés par Pierer Wachs qui appartient à "La Loge noire", une collection de bandes dessinées de l'éditeur Glénat à dominante ésotérique dirigé par le désormais bien connu Didier Convard.


Venise, printemps 2002. Eliska Mankowa et Hans Botva filent le parfait amour…

Crémone, printemps 1671. Antonio Stradivari, le luthier en quête de perfection fait appel à l'alchimiste bossu Hans Brocci, amant de la belle Eleonora Madriana… Stradivari obtient le vernis magique permettant à ses violons de produitre des musiques à nulles autres pareilles, mais aussi la fortune et la gloire lui permettant de changer son nom en Stradivarius. Au cours du processus, Hans lui a perdu la vue dans un accident de laboratoire…

Crémone, automne 1695. Désormais aveugle Hans tente de se suicider pour la énième fois, mais Eleonora le ressuscite une énième fois… Lors d'une représentation de l'Orfeo de Monteverdi, elle s'évanouit en présence de Zdenek Brovsky, bellâtre de 99 ans qui fait moins de la moitié de son âge ! Jaloux, Brocci essaye de tuer Brovky, mais Elonora le poignarde avant de jeter son corps dans l'athanor de son laboratoire… le phénix renaît alors une nouvelle fois de ses cendres !

D'où sort ce Zdenek Brovsky qui provoque tant d'émoi chez l'héroïne, c'est bien la première des multiples questions que me sont venues à l'esprit au cours de ma lecture tant il est difficile de savoir ce que cette bande dessinée raconte vraiment (j'imagine bien une histoire de simulacres, de transfert de personnalité mais pas de mémoire… je croise les doigts pour que tout cela fasse sens dans le tome 3 sinon cela serait un sacré ratage)… Il y a bien des leitmotive comme la montre Charles Peiras qu'Hans trouve et perd ou perd et retrouve à chaque incarnation, ou ses visions mystiques qui vont et viennent, à la signification assez cryptique dans la plus grande tradition de la Kabbale…


L'histoire et les thématiques abordées par Joëlle Savet sont intéressantes, et les dialogues sont particulièrement bien troussés, mais j'ai trouvé que tout cela était plutôt mal raconté… Si j'ai bien compris, l'héroïne et son amant ont obtenu l'immortalité grâce à l'alchimie et l'obtention de la pierre philosophale, mais si elle est devenue une auteure de romans historiques à succès en puisant dans ses nombreux souvenirs, Hans lui n'a aucun souvenir des siècles passés… Cela aurait été vachement mieux de nous expliquer cela plutôt que de voyager à travers le temps pour se perdre en personnages secondaires qui n'amènent rien à l'histoire principale à part leur statut de guest stars… (et franchement dans ce tome, qu'est-ce que j'en avais à faire des commérages du groupe de Farina et de la fistule anale de son mari Luigi !) C'est dommage, car il aurait suffi de moins nous laisser dans le schwartz pour obtenir un bon cycle BD !

Je ne suis pas ou je ne suis plus habitué au style graphique usité ici, mais les dessins de Pierre Wachs sont plutôt plaisant à suivre car on a travaillé autant sur les visages et les corps que sur bâtiments et les paysages. Dommage que la part belle soit faite à une histoire d'amour entre deux personnages que j'ai trouvé laids, et qu'on retrouve donc logiquement à chaque page…
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