AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Lazare404


Lu en VO.

Dix ans après les événements Lazare en guerre.

Paria est le premier tome de la seconde trilogie de Jamie Sawyer: The Eternity War, traduit en français sous le titre La Guerre sans fin, La Guerre Eternelle étant déjà pris.

On y retrouve Keira Jenkins, ex-bras droit de Lazare durant la trilogie précédente, désormais à la tête sa propre équipe: Les Chacals de Jenkins (Jenkins' Jackals en VO).

Si la Légion de Lazare représentait la crème de la crème du Programme des Opérations Simulantes (SimOps), l'unité d'élite qui combat en contrôlant à distance des corps préfabriqués et surhumains, les Chacals c'est tout le contraire.
On a affaire à une équipe sans expérience de combat constituée des rebuts de l'armée: Novak un criminel en liberté conditionnelle, Feng un clone du Directoire Asiatique ayant changé de camp, Lopez la fille d'un riche politicien qui s'est engagée plus par défi que par conviction et Riggs un bleu. Le tout est chapeauté par Zoe "Zéro" Campbell, leur officier de transmission qui se trimbale avec quelques traumatismes.

C'est un mieux par rapport à la première trilogie ou les Légionnaires de Lazare étaient attachants mais finalement tous taillés dans le même bois. Si ils avaient chacun avait un trait de caractère différent ils restaient des vétérans endurcis.
Les Chacals en revanche sont bien plus diversifiés et disposent de personnalités un peu plus creusée offrant de belle réussites comme Feng et Zero, sans qu'on échappe à un ou deux clichés: Novak est la brute russe avec un passé louche mais qui a bon fond finalement.
Les relations et interactions entre les membres de l'équipe sont également plus nombreuses, leur donnant une vraie profondeur.

Et l'équipe n'est la seule chose différente dans ce tome:
Déjà visiblement très peu de personnes savent que Jenkins a fait partie de la Légion et qu'elle a donc côtoyé l'Homme, le Mythe, la Légende Conrad "Lazare" Harrris en personne, donc la plupart des autres SimOps se foutent de sa gueule et de son équipe de bras cassés. Ça m'étonne quand même qu'en dix ans Lazare soit devenue une simple légende parmi les SimOps et que Jenkins, avec tout ce qu'elle a vécu dans la trilogie précédente, ne soit pas considérée comme l'une des meilleures membres du Programme...
L'auteur prend un malin plaisir au début à prendre son lecteur par surprise lorsqu'il explique le contexte dans lequel se passe le bouquin, ce qui culmine avec l'arrivée de vieilles connaissances qui font exactement le contraire à ce qu'on avait été habitué, c'est très troublant.

Le souci, c'est qu'une fois ces changements acquis le roman se révèle assez classique, quoique de bonne facture.

Le récit commence fort, visiblement une marque de fabrique de Jamie Sawyer, avec une opération commando menée par différentes équipes de SimOps, mission qui finit plus ou moins en catastrophe. J'ai bien dit plus ou moins.
Les Chacals reçoivent alors une nouvelle affectation et réalisent que leur nouvelle mission est directement liée à celle qu'ils viennent tout juste d'apparement de faire rater.
Les voila donc partis pour une opération de grande importance (mais qu'on confie à une l'une des équipes les moins bien considérées des SimOps parceque....?) dont ils ne savent que très peu et qui finalement n'est pas du tout ce qui semblait. En chemin ils rencontrer un allié inattendu et faire des découvertes qui le sont tout autant, et comme leurs adversaires ne sont pas des quiches ils ont appliqués la maxime "garde tes amis près de toi et tes ennemis plus près encore" ils ont donc quelques coups d'avance sur eux.

C'est la que le bas blesse, le roman reste solide, j'insiste, et plaisant à lire mais il reprend la formule des romans précédents en ajoutant quelques nouveaux éléments histoire qu'on ne se retrouve pas avec exactement le même bouquin.
Comme le dit Jenkins: " New team. New threat. Same shit" : Nouvelle équipe, nouvelle menace, même bordel.

Si le livre reste bien rythmé, rien à voir avec le tome 2 de Lazare en guerre, on a clairement affaire à un tome d'introduction, rien à voir avec le tome 1 de Lazare en guerre qui pouvait presque se lire comme un roman indépendant et qui était impeccablement rythmé.
L'intrigue générale n'est donc qu'effleurée et elle met 'ailleurs du temp à être dévoilée au lecteur, la fin nous donc laisse avec beaucoup plus de questions que de réponses.
J'ajoute aussi que j'ai trouvé la dernière partie moins spectaculaire que ce à quoi j'avais été habitué. Et malgré toute la bonne volonté de l'auteur, j'ai eu du mal a voir la menace qu'affrontent les Chacals comme plus importante que celle vaincue par la Légion.
En même temps c'est compliqué de faire mieux quand la dernière fois il s'agissait d'empêcher la galaxie de se faire raser hein.

Le récit assume complément ses inspirations: la saga cinématographique Aliens et la saga jeux-vidéoludique Halo et le résultat obtenu reste plutôt cool, malgré tout.

La fin, et notamment l'épilogue relancent cependant l'intérêt pour la suite.

En bref malgré plusieurs problèmes qui nuisent au récit, Paria reste un livre de SF militaire solide et divertissant à défaut d'être extraordinaire.
Commenter  J’apprécie          111



Ont apprécié cette critique (11)voir plus




{* *}