Ce qui compte, ce n'est pas ce qu'un homme sait faire, c'est ce qu'il est.
- Je n'ai besoin de l'avis de personne pour savoir à quoi m'en tenir sur les hommes.Celui-ci, je croirai tout ce qu'il pourra me dire n'importe quel jour que Dieu fait.
Notre visiteur lui prit la main et s'inclina légèrement. Maman recula d'un pas et, à ma grande surprise, fit une petite révérence. Jamais je ne l'avais vue faire ce genre de chose. Il faut dire qu'elle était une femme imprévisible. Mais papa et moi aurions repeint la maison aux couleurs de l'arc-en-ciel si elle nous l'avait demandé.
Il y avait beau temps que tous ces effets avaient perdu l'aspect du neuf. La poussière des chemins s'y étaient incrustée. Ils étaient usés, tachés, et la chemise avait été soigneusement rapiécée en plusieurs endroits. Cependant, il se dégageait de l'ensemble un air de magnificence qui m'évoquait un monde et des usages étrangers à ma jeune expérience.
1889 : un cavalier solitaire s'arrête l'espace d'une saison dans une ferme du Wyoming, dont il va bouleverser l'ordinaire. Refusant de porter une arme alors qu'il sait parfaitement s'en servir, évitant l'affrontement physique bien que personne ne l'effraie, cet homme semble tout à la fois une légende et un mystère. Shane est l'homme des vallées perdues, celui auquel une seule balle suffira pour rétablir sa vérité.
Il est, raconté par les yeux d'un enfant, l'une les plus belles figures inventées par la littérature de l'Ouest américain. L'Homme des vallées perdues est un texte somptueux qui, par son humanité profonde, raconte aussi, comme dans les romans de Cormac McCarthy, la genèse d'une nation née les armes à la main.