AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Aela


C'est un récit autobiographique court mais très chargé en émotion et en finesse psychologique.
L'auteur , à l'instar d'Annie Ernaux à qui elle rend hommage ici, raconte comment elle a dû subir un avortement à l'âge de 17 ans, pendant l'année 1984, juste au moment où elle passait le bac.
Le contexte était très différent de celui qu'avait vécu Annie Ernaux qui parlait d'un événement similaire mais survenu, lui, en 1964, à l'époque où avorter était encore illégal.
Le mérite de ce livre est avant tout de rappeler que les conquêtes "féministes" peuvent être fragiles et qu'il faut être vigilant pour veiller à ce que certains droits soient maintenus.
L'héroïne du livre vit dans un milieu aisé, "intellectuel", "progressiste", ouvert et tolérant. Elle avait librement accès à la contraception et cependant, un "accident" est survenu.
Que deviendraient ses projets d'avenir, de faire Sciences Po, de devenir une journaliste réputée, si elle gardait le bébé?
D'emblée la décision est prise: il faut interrompre la grossesse.
Même si ses parents jouent un rôle non négligeable d'appui et d'écoute, le ressenti reste douloureux.
Longtemps après, ce "bébé" non né laissera des traces dans la mémoire et la conscience de l'héroïne. Inconsciemment elle lui parlera en l'appelant "l'absent".
Le fait de donner une identité, même incomplète à ce bébé non né, est vraiment émouvant à mon sens.
C'est un beau livre courageux et qui traite d'un sujet encore difficile avec beaucoup de délicatesse.
C'est le premier livre de Colombe Schneck que je lis mais je pense qu'il y en aura d'autres...
Commenter  J’apprécie          350



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}