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Critique de oran


Quand on évoque la guerre d'Indochine (1946-1954), on pense souvent au Viêt-Nam, mais on a tendance à oublier que le conflit se déroulait aussi au Cambodge et au Laos.
Ce roman se passe dans la jungle laotienne, un an avant la fin du conflit. Une section, sous-division composée d'une quarantaine de 41 supplétifs (combattants recrutés parmi la population locale pour compléter l'armée régulière.) encadrée par quatre militaires français est confrontée, lors de sa progression dans la jungle, aux combattants du Viet-Minh.
Parmi eux il y Routier, Perrin, l'adjudant Willsdorff , un Alsacien qui a combattu du côté des Allemands, , Torrens, un sous-lieutenant de 22 ans, frais émoulu de Saint- Cyr, récemment arrivé .
Cette petit troupe, pendant 9 jours, le temps qui s'écoule entre le début du récit - 26 avril 1953 , 17h30 et sa fin 4 mai 1953, 13h – va devoir affronter tous les dangers : la guérilla , les mouches, les moustiques, les sangsues , la dysenterie, l'inhospitalité de la forêt tropicale...
Au fil des heures, des jours, les hommes meurent, d'autres sont grièvement blessés mais Torrens refusent de les abandonner, et la colonne reprend, à chaque fois, sa marche, inexorable, chaque fois un peu plus ralentie par le transport des blessés agonisants.
Roman de guerre sans concession. En épigraphe, Pierre Schoendoerffer a inscrit « Tout ressemblance avec des personnages vivants serait purement fortuite car les hommes qui ont inspiré cette histoire sont morts ». A la fin du récit, on apprend que le seul rescapé l'adjudant (devenu chef, entre temps) Willsdorff, en décembre 1960, blessé grièvement dans le djebel Amour (partie centrale de l'Algérie) ne survivra pas.
Roman de guerre , certes, réaliste ,implacable , mais empreint d'humanité, de fraternité, d'amitié. L'auteur a puisé dans ses propres souvenirs pour nous livrer ce récit attachant, qui témoigne de ce que fut cet enfer.
Des touches de poésie pour adoucir les atrocités ...

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