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Critique de irisrivaldi


Je remercie les Éditions Casterman et Babelio pour leur invitation à découvrir ce roman. D'abord très honorée, ensuite un peu stressée… car un délai de (seulement) trente jours m'a été imparti pour venir à bout d'un pavé flirtant gaillardement avec les 600 pages ! Je suis ainsi plutôt soulagée de rendre ma copie avec une légère avance car je reconnais que ce morceau de littérature young adult est finalement passé comme une lettre à la poste. Un monde imaginaire fascinant aux multiples ramifications et une intrigue addictive m'ont certes fait oublier le temps, mais si je n'ai pu lâcher ma lecture c'est surtout grâce à la promesse faite en quatrième de couverture : « Une fin que vous ne devinerez jamais ». Une fois défiée ma sagacité innée ☺☺☺ j'en ai donc échafaudé des retournements de situations et des rebondissements décisifs pour inventer des fins « personnelles » pour au finish m'incliner face au dénouement auquel, en effet, je n'aurais pas pensé !

L'histoire :

Quadara s'épanouit en quatre royaumes, également appelés quadrants : Archia, tout à l'ouest du territoire, Éonia dans le grand nord, Toria au sud-ouest et Ludia au sud-est. À chaque quadrant sa spécificité. Archia, l'île agricole attachée aux valeurs traditionnelles, glorifie le travail manuel ; la glaciale Éonia, fondée sur la technologie, recherche l'harmonie au sein de la communauté ; Toria, zone côtière tournée vers les échanges commerciaux, magnifie la curiosité et enfin la joyeuse Ludia, qui a érigé le divertissement en art de vivre.
C'est avec vaillance que les souveraines Iris, Corra, Marguerite et Stessa dirigent leur fief respectif tout en veillant scrupuleusement au respect des « Lois des Reines ». Au nombre de quinze, celles-ci forment un corps de préceptes destinés à garantir la pérennité de ce mode de gouvernance ainsi que la cohésion entre les peuples. Ceci en théorie car tout n'est pas aussi carré que sur le papier. Si on examine la réalité de près, on se rend vite compte que les quadrants ont les défauts de leurs qualités. Archia estime louable de jalousement protéger ses ressources naturelles, Éonia de développer le progrès technique pour ne le partager qu'avec parcimonie. Toria encourage certes la curiosité et le goût de l'exploration avec pour revers de la médaille d'attiser la convoitise et l'avidité. Et l'immaturité caractérise les insouciants Ludistes. de plus, si dans une nation déjà morcelée, tout est cloisonné et verrouillé, les hauts murs qui séparent les quatre royaumes risquent de les asphyxier.
C'est surtout au royaume de Toria que le bât blesse. Ici, une zone de non-droit dénommée La Jetée y a prospéré ; Mackiel y possède même sa Maison des ventes où il écoule le fruit des larcins perpétrés par ses « plongeurs », des brigands qu'il a façonnés, passés maîtres dans l'art de dépouiller le chaland. Parmi eux, excelle Keralie, l'héroïne et narratrice, reine des voleuses et à sa façon reine de l'histoire tant la donzelle réussit à « voler » la vedette aux quatre autres dames. Volontiers agaçante, elle semble d'ailleurs éprouver un malin plaisir à se montrer plus finaude que tout le monde. Tour à tour capricieuse et égoïste, on la croit prête à tout pour arriver à ses fins. Pour couronner le tout, ne semble exister aucun filtre dans ce qui passe par sa jolie tête pour ensuite s'échapper de sa charmante bouche, tant la jeunette peine à contrôler sa logorrhée. Mais on ne va tout de même pas lui en vouloir pour si peu ! Car grande sera sa capacité à dénouer les fils des situations les plus emberlificotées. Oui, vous l'aurez compris sans peine – même si le titre original n'a pas été traduit – un obscur complot a été ourdi pour renverser les malheureuses souveraines. Dès qu'elle en aura vent, Keralie s'engagera dans une course contre la mort d'autant qu'elle a un intérêt personnel à le faire. En effet, elle a des vieux comptes à régler avec son passé. Dans son élan, elle devra relever un défi peut-être plus ardu encore : dégeler le coeur d'un jeune et séduisant Éoniste, qui appartient à un peuple habitué à brider toute forme d'émotion.

Pour conclure :

L'ouvrage est dédié, je cite, « à la reine en chacun de nous », comprenons la part de nous-même toujours prompte à donner corps à ses rêves les plus fous. Chacun peut accomplir des choses dont il ne se pensait pas capable : on ose alors croire avoir tous quelque chose en nous de Keralie.
Lien : http://scambiculturali.over-..
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