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Critique de Loucy


Chroniques Les blondes, Emily Schultz
Les blondes, Emily Schultz
Loucy 17 janvier 2015Chroniques, Rentrée d'hiver 2015, Romans
couv70713566Présentation de l'éditeur
Hazel Hayes est dans une mauvaise passe. Sa thèse est au point mort, elle est loin de chez elle, et elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte de son professeur d'université – un homme marié. Les choses pourraient difficilement tourner plus mal pour elle…
Et pourtant, des attaques meurtrières, que rien ne semble relier, se multiplient aux quatre coins de New York. Il faut se rendre à l'évidence : une épidémie frappe les blondes, qu'elles soient hôtesses de l'air, agents immobiliers ou chefs d'entreprise, et les transforme en tueuses sanguinaires. Cherchant à fuir la ville en proie à la panique pour retourner chez elle, à Toronto, Hazel entreprend son voyage dans une Amérique paralysée par le fléau blond, épopée au terme de laquelle elle trouvera une alliée pour le moins inattendue.
Un roman à la fois drôle et glaçant, qui aborde intelligemment l'image de la beauté et de la maternité dans la société.

Avis
Les Blondes est mon premier roman de la rentrée d'hiver 2015 et je dois vous avouer que c'est d'abord la couv' qui m'a attirée, intriguée, subjuguée.

Nous suivons Hazel Hayes, une jeune femme, un peu paumée. Nous la découvrons alors qu'elle est enceinte (on ne sait pas de combien mais apparemment c'est bien visible) et qu'elle vient d'être abandonnée dans un chalet. Elle commence alors à raconter l'histoire de ces derniers mois à son ventre.

Hazel est un personnage plutôt plat, peu charismatique, elle ne m'a pas vraiment émue ni touchée. Je n'ai pas ressenti de compassion pour elle, pourtant elle nous permet d'accéder à une histoire très originale et pour ça, on peut la remercier. Hazel est donc une jeune femme qui vient d'arriver à New York, où elle ne connaît personne, où elle vit dans un hôtel, obligée de changer de chambre tous les 14 jours. Elle écrit une thèse sur le sujet de l'esthétisme mais on sent bien que cette thèse est en suspens, elle prend quelques notes par ci par là, sans réellement s'y consacrer. On la découvre également assez vite qu'elle est enceinte de son directeur de thèse, un homme marié évidemment.

Assez vite cependant, la première attaque de Blonde a lieu. Alors qu'Hazel est dans le métro de New York (et quelle description du métro ! Je me suis retrouvée à nouveau sur les quais suffoquants du métro newyorkais en lisant Emily Schultz !), une femme blonde se dirige vers une jeune fille et l'horreur a lieu. Elle est rapide, violente, précise mais surtout très réaliste. On imagine, on visualise la scène avec facilité, Emily Schultz a même pensé à ajouter quelques personnages secondaires qui filment la scène avec les téléphones comme on pourrait en trouver dans chaque évènement terrible. Commence alors le développement d'une nouvelle histoire, farfelue, dingue mais qui fait froid dans le dos. Toutes les blondes sont sensibles à ce virus et peuvent se transformer en tueuses. Mais d'où vient ce virus ? Comment se transmet-il ?

Un récit qui fait froid dans le dos et qui nous transporte entre les Etats-Unis et le Canada, dans un style vraiment accrocheur qui nous fait tourner les pages. La question de la maternité est également très présente dans le roman, Hazel racontant cette histoire au foetus mais aussi racontant la découverte de son état, l'acceptation (ou non) de l'enfant, que dire à l'enfant sur ses origines … Bref Emily Schulz nous laisse avec de nombreuses questions et réflexions sur la maternité mais aussi sur le monde contemporain en général.

Un premier roman réussi, qui s'il ne nous offre malheureusement pas d'héroïne à admirer ou à laquelle s'attacher, nous offre cependant une histoire forte originale et frissonnante. Un bon premier roman pour cette rentrée d'hiver qui s'annonce très bonne.
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