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Critique de Jabberwoky


La lecture de ce roman ne m'a pas transportée, mais ce n'était pas désagréable pour autant. Je suis partie du principe (à tort) que c'était du YA, et en fait c'est à partir de 13 ans, et il faut vraiment arrêter de mélanger les deux styles par défaut. YA c'est « jeune adulte », a 13 ans, on est pas un jeune adulte. Cela fait plusieurs fois que je me fais avoir par les recommandations de l'algorithme de babelio et / ou de eBook, et je vais vraiment être plus vigilante a l'avenir.
Les reproches que je peux lui faire sont indémodables et récurrents dans les bouquins pour jeunes tendance historique : tout est un peu simpliste et anachronique, et du coup c'est très peu réaliste.
Ceci dit, le style est agréable à lire (lu en anglais) et je me suis laissée portée par le récit sans trop de mal.
L'héroïne est une jeune fille de bonne famille particulièrement privilégiée, un peu sotte, avec des revendications et des opinions trop modernes. On a pris une Mary Sue rebelle du XXIème siècle et on l'a catapultée au XIXème dans une belle robe, et voilà. Bon, après tout Mary Wollstonecraft avait des revendications féministes assez peu répandues pour l'époque, admettons, Hazel est très très en avance, pourquoi pas.
Mais le traitement de la société dans son ensemble est très anachronique également, et cela m'a plus dérangée. le fait que cette riche héritière fiancée a un vicomte soit laissée seule en charge de son « château » pendant que sa mère part a Bath avec son frère aurait été IMPENSABLE à l'époque. Aucune jeune fille de 17 ans, jamais, sous aucun prétexte autre qu'une misère sans nom, n'était laissée sans surveillance à ce point. Elle aurait eu au strict minimum une gouvernante pour la superviser (et je parle de quelqu'un qui aurait eu autorité sur elle pour la faire obéir et rapporter ses écarts a ses parents, pas une servante obéissante). Une fille de la classe ouvrière aurait eu plus de liberté d'action, et même aurait pu vivre seule, mais elle n'aurait absolument pas eu pas les moyens financiers à la disposition d'Hazel, ni son éducation.
Or c'est ainsi qu'on nous explique comment elle arrive à poursuivre ses études, à ouvrir son « hôpital » chez elle, à pratiquer la médecine. Cela est donc une partie importante du récit, et cela m'a réellement agacée à la lecture.
Cela m'a fait franchement ricaner quand elle se dit prête à pratiquer la médecine en tant que sage-femme isolée dans la foret puisque les méchants monsieur ne veulent pas qu'elle fasse d'étude de médecine. MAIS BIEN SUR, la fameuse sage-femme de 17 ans qui pratique dans sa maison-champignon dans les bois et qui soigne bénévolement les gentils paysans alentours. J'avais presque envie qu'elle essaye, juste pour voir.
Le côté steampunk fantasy arrive un peu comme un cheveu sur la soupe et ne m'a pas convaincue. La relation romantique avec Jack n'est pas passionnante non plus, lui n'apporte pas grand-chose au récit, il manque singulièrement de présence et de profondeur (au fait, quel imbécile s'imagine pouvoir faire croire qu'il sait monter à cheval alors qu'il n'a jamais pratiqué de sa vie ? bref).
Je ne lirai pas la suite, mais je comprends que des ado puissent vraiment aimer le bouquin.
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