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4,05

sur 754 notes
Un récit à l'atmosphère gothique qui a révélé pas mal de surprises.

On suit Hazel, jeune femme de haute condition, au XIXe s, qui a pour ambition de devenir chirurgien. Une ambition qui est loin d'être à sa portée, de part se haute naissance ( un chirurgien étant moins bien perçu qu'un médecin à l'époque) et surtout de part sa condition de femmes...

La couverture met en avant la romance. A mes yeux, si cette dernière est présente, elle est loin d'être le point central du roman. C'est plutôt un récit féministe sur les ambitions d'une jeune femme contrecarrées par sa condition. Ses efforts pour parvenir à son but. Son apprentissage d'autodidacte. Sa rencontre avec un résurrectionniste.
Hazel est un protagoniste certes un peu naïf mais qui reste attachant. Par son indépendance d'esprit, elle détonne dans cette société du XIXe s.

J'ai trouvé l'aspect historique très bien traité (jusqu'à un certain points). On est dans une atmosphère très macabre dans cette Ecosse du XIXe s avec les résurrectionnistes, la médecine qui se complexifie. Les écarts de richesse sont marquées avec la haute société et ses préoccupations d'un côté ( sorties, bals, mariage arrangé) et les populations démunies qui vivent en marge et sont victimes de préjugés.

L'intrigue est peut-être le plus surprenant. C'est simple, on ne sait pas trop vers où on va. Est-ce une romance ? Est-ce le récit d'une femme qui réussit en médecine? Est-ce un polar ? On a d'autres choix que de se laisser porter par l'histoire et d'accepter sans sourciller cette fin des plus surprenantes!

Certains m'ont dit que le tome 1 se suffisait à lui-même. J'avoue que pour ma part, je trouve la suite nécessaire, au contraire!
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J'attendais avec impatience de pouvoir me plonger dans ce livre, mais la période ne s'y prêtait pas. Alors à l'approche de l'automne, c'était l'occasion de me lancer et je ne regrette pas ce choix. Ce fut une très bonne surprise !

La première chose que je retiens de cette lecture c'est son ambiance gothique et presque mystique, qui ne peut pas laisser insensible. le mélange de thriller, fantastique et roman historique saupoudré par une aura féministe, apporte un dynamisme et une originalité indéniable. Alors que les pages défilaient, j'avais la sensation de vivre à cette époque aux côtés d'Hazel et Jack, tout m'est apparu fidèlement retranscrit. La plume aidait à s'immerger dans cet univers, je l'ai trouvé très agréable, le vocabulaire et les tournures de phrases m'ont beaucoup plu. J'avais l'impression de pouvoir sentir la décomposition des cadavres, la puanteur des quartiers pauvres, ou encore la froideur des cimetières. Attention tout de même aux âmes sensibles ! Pour ma part, ça ne m'a pas dérangée, on ressent l'inspiration Frankenstein assumée de l'autrice, j'ai aimé cet aspect glauque qui contraste avec ce que j'ai l'habitude de lire et ça fait du bien. En tout cas, on sent que Dana Schwartz a fait de nombreuses recherches pour étoffer et créer son univers dans un contexte historique réel. Et même si je n'y connais pas grand-chose quant à l'évolution de la médecine au fils des siècles, ce récit ne m'a pas semblé rempli d'anachronismes. le fait d'en apprendre davantage à travers des citations et petits détails disséminés dans le roman a rendu ma lecture très prenante en plus d'être instructive. Aussi, j'ai trouvé qu'il n'y avait pas de longueurs, on entre directement dans le vif du sujet sans que ça soit pour autant bâclé. L'autrice a su imposer un rythme cohérent qui tient en haleine le lecteur, les rebondissements ne manquent pas et même si j'ai vu certaines choses venir, ça n'a pas gâché mon plaisir et j'ai même parfois été prise de court par certaines révélations !
Concernant les personnages, sans être développé en profondeur, ils n'en restent pas moins sympas à suivre. Je me suis attachée à Hazel et sa détermination infaillible, d'autant plus que ce récit se veut féministe alors forcément ce sujet a fait écho en moi. L'héroïne remet en question le patriarcat, je n'avais qu'une hâte c'est de la voir devenir chirurgien et renverser les codes de cette société. Outre la condition de la femme, il y a également une critique ouverte sur le traitement plus que cruel à l'égard des pauvres, et ça me plait beaucoup dans les récits historiques.

J'avoue que je craignais la romance, mais pour mon plus grand bonheur, elle est loin d'être centrale. Au contraire, elle apportait un peu de fraîcheur à cette ambiance particulièrement lourde et glauque. En revanche le petit bémol que j'ai pu ressentir c'est le manque d'alchimie entre Hazel et Jack. Je pense que la relation aurait mérité plus d'approfondissement avec notamment davantage de scènes tendres et complices. Pour moi, cette relation s'est construite un peu trop vite à tel point que j'avais la sensation qu'elle arrivait comme un cheveu sur la soupe. On ne comprend pas comment ils ont pu tomber amoureux, c'est un peu dommage. Cela dit, ça ne m'a pas été empêché d'apprécier suivre leurs aventures, ils se complètent plutôt bien et même si c'est du vu et revu, le fait d'avoir une relation interclasse entre une riche et un pauvre, ça fonctionne toujours aussi bien.
Un dernier point m'a chagrinée, c'est l'âge des personnages, Hazel accomplit médicalement des choses incroyables et acquiers des connaissances qui selon moi sont impossibles à 17 ans. Maîtriser aussi bien l'anatomie, et même la chirurgie (elle accouche une femme seule, elle suture parfaitement des plaies parfois sérieuses et j'en passe…), c'est surréaliste. Même si elle est très intelligente et a toujours le nez plongé dans les livres, j'ai un peu de mal à être convaincue. le roman aurait gagné à exploiter des personnages plus proches de l'âge adulte que des adolescents, mais ce n'est que mon avis.

Quant à la fin, elle est bien emmenée même si je n'ai pas forcément adhéré à la révélation finale, notamment les motivations du « méchant ». J'ai trouvé ça un peu too much. J'attends de voir l'évolution dans le second tome, peut-être serais-je agréablement surprise. En tout cas, ce fut une très bonne lecture, à la fois originale et intrigante, l'ambiance est sans conteste le point fort de ce roman, j'ai été happée du début à la fin. Je ne tarderai donc pas à lire la suite !
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J'avais lu l'an passé, en charmante compagnie, le percutant et stressant Corpse Queen qui m'avait beaucoup plus pour son mélange de thriller et de revendication d'une place égale pour les femmes dans un décor historique XIXe. J'étais donc enthousiaste à l'idée de retrouver le même genre d'ambiance avec Anatomy – Love Story de Dana Schwartz, qui fut une lecture plaisant mais un peu plus lisse.

Jeune autrice, la duologie Love Story : Anatomy – Imortality est le titre qui a fait connaître Dana Schwartz. On peut dire que la demoiselle a déjà un certain talent pour mettre en scène une histoire fluide et prenante, pleine d'aventure dans un joli décor saupoudré d'histoire. Ce n'est pas une plume marquante, elle est plutôt simple, mais c'est justement sa force car ça rend la lecture facilement immersive. Elle sait également quoi prendre dans les romans historiques pour doter son histoire du vernis juste nécessaire pour la rendre crédible. C'est bien fait.

Bien sûr, elle ne révolutionne pas le genre. Anatomy offre le désormais classique schéma de la fille de notable qui au XIXe ne veut pas rester coincée dans sa condition et souhaite s'échapper de la cage dorée où elle est. C'est quelque chose qu'on a beaucoup lu dans les romances historiques victorienne et pré-victorienne. Mais ici, le petit plus, c'est que notre héroïne, Hazel, est férue d'anatomie et de médecine, et se rêve en chirurgienne. La voilà donc qui va se grimer en garçon pour aller suivre des cours auprès du fils/petit-fils du grand professeur dont elle dévore le livre depuis toujours.

Cela vous rappellera assurément The Corpse Queen paru un an plus tôt… mais des petites différences sont heureusement venues se glisser rendant l'histoire différente. Nous ne sommes pas vraiment ici dans un thriller haletant comme chez son prédécesseur. Il y a certes un mystère qui va poindre mais assez tardivement sur la même question des corps qui subissent des disparitions, mais également de pauvres hères qui subissent des mutilations. La réponse donnée est sensiblement la même d'ailleurs avec juste l'ajout d'une pointe de fantastique qui peut être prometteur pour qui lira la suite. J'avoue que ce premier volet me suffit en soi. Non, le récit est bien plus simple. On est vraiment sur un récit d'émancipation classique.

J'ai ainsi aimé y faire la rencontre d'Hazel, jeune adolescente bientôt femme adulte, qui se passionne pour ses études tandis que sa mère ne voit que son jeune frère après qu'elle ait perdu son aîné. Hazel est donc bien seule et l'autrice nous en fait quand même le portrait d'une fille soumise qui obéit un peu trop à ses parents et à la société et peine à se rebeller, ce qui peut être agaçant à lire, mais se comprend. C'est sa passion pour la médecine qui va lui offrir une voie d'émancipation et le courage de relever la tête. L'autrice va nous le montrer assez progressivement, au fil des rencontres et des actions de l'héroïne qui va se frotter aux médecins de son milieu ou encore au concours de l'Académie royale pour prouver sa valeur aux hommes de sa vie. Il faudra être patient. J'ai aimé ce cadre légèrement historique donné par l'autrice, notamment à travers la ville d'Edimbourg et surtout le chemin pour s'y rendre depuis le manoir d'Hazel. On sent vraiment qu'on est au XIXe alors.

Dans la même veine, j'ai aimé la peinture faite de la médecine et des connaissances médicales d'alors. Comme dans Corpse Queen, on revient sur la façon d'exercer celle-ci par expérience, tâtonnement et exploration, notamment à l'aide de ces fameux cadavres déterrés et fournis aux étudiants. Mais ici, j'ai eu l'impression d'assister à des scènes plus pointues sur le sujet, notamment lorsqu'elle s'est s'agit une fois d'en disséqué un ou de couper un membre à un autre. C'était bien plus concret, ce qui m'a beaucoup plu. J'ai aimé aussi voir Hazel exercer ses connaissances en soignant des gens du commun. Il y avait quelque chose de concret qui avait manqué à son prédécesseur. En plus, cela s'est fait dans un cadre qui m'a plu, certes un peu « facile », avec ces domestiques qui lui ont apporté leur soutien ou cet ami « résurectionniste » qu'elle s'est fait, mais c'était chaleureux de les voir opérer ensemble du coup.

Alors pourquoi ai-je moins aimé que The Corpse Queen ? Parce que comme j'avais déjà lu ce dernier, tout m'était prévisible. Je connaissais déjà le décor historique, les mécanismes autour de la médecine et du portrait de cette femme ayant envie d'émancipation. La romance est venue aussi s'ajouter sans surprise entre ceux que j'attendais. Les gentils étaient gentils. Les méchants étaient méchants. Tout était assez lisse et totalement prévisible, sans réelle aspérité en dehors des une ou deux scènes un peu détaillées sur la pratique de la chirurgie alors. Ça fait peu…

Sans surprise, voici une fiction à l'habillage historique et « féministe » qui se lit très bien et plaira à son public. La plume est accessible, le décor bien exploité, l'aventure bien ficelée. On passe donc un bon moment à suivre Hazel dans son désir de devenir médecin et sa lutte pour se faire reconnaître comme individu et non simplement comme femme. Mais c'est extrêmement lisse, prévisible, déjà vu et presque calqué sur The Corpse Queen, ce qui interroge quand même. Il lui manque en plus cette petite originalité, ce petit twist, en dehors du final qui est, quand même, bien tiré par les cheveux malgré les indices disséminés ^^!
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Hazel, fille de bonne famille, rêve de devenir chirurgienne et de sauver des vies. Rêve d'autant plus réalisable qu'elle est une femme et que les deux états ne sont pas compatibles. Mais, douée d'une grande imagination, d'un réel sens de la débrouillardise et d'une situation familiale qui lui lasse beaucoup de liberté pour aller où bon lui semble, Hazel va réaliser plus de choses qu'elle n'avait imaginé.

J'ai bien apprécié la description du personnage de cette jeune fille attachante et volontaire. J'ai bien aimé l'idée de l'intrigue qui mêle un début de romance et un côté médical. J'ai nettement moins aimé le côté fantastique de la fin de ce premier tome.

A noter la très belle couverture.




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Un premier tome assez prometteur.

Vous commencez à me connaître et les histoires d'amour, ce n'est vraiment pas mon truc… J'ai été mitigée, du coup, entre « Love story » et « gothique, macabre ». J'ai finalement craqué !

Et je suis loin d'être déçue, l'élément central est ailleurs pour ma part.

On est cette jeune fille qui rêve de devenir chirurgienne et non une épouse parfaite comme le voudrait son rang en 1817.

On est ce jeune homme qui se bat au quotidien pour survivre en bravant l'interdit et devenant voleur de cadavres pour le compte de l'Université.

On est Edimbourg au XIXème siècle, cette ville fascinante et sombre à la fois.

On est féminisme. On est chirurgie. On est gothique.

« Toute science n'est-elle pas de la magie pour qui ne la comprend pas ? le problème, avec la connaissance, c'est qu'elle rend le monde mécanique. »
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Wouaw !!! Ce livre est incroyable ! Un vrai coup de coeur, j'ai tout aimé des premières au dernière ligne j'ai été à fond dedans.

Dans cette histoire, Hazel, une jeune fille de 17 ans, appartient à une famille riche et est fiancée depuis sa naissance à son cousin qui est encore plus riche qu'elle. Sauf qu'Hazel n'a qu'un seul rêve : devenir médecin. Mais au 18eme siècle malheureusement les femmes n'ont aucun droit et leur seule but c'est de ce marier et d'engendrer.

J'ai adoré le personnage d'Hazel, elle est forte et se bat pour atteindre son objectif quitte à devoir se mettre en danger. Elle sait ce qu'elle veut et elle fait tout pour l'obtenir. La plume était incroyable, les termes médicaux sont super bien employés et se font dans la masse.

Je recommande cette lecture à tous. C'est incroyable et j'ai hâte de me procurer le deux pour pouvoir le lire.
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Edimbourg 1817. Hazel Sinnett, jeune fille de bonne famille est destinée à faire un beau mariage, de beaux enfants, fréquenter la bonne société, le tout sans faire de vague, comme toutes les jeunes filles de son âge à cette époque. Même pas besoin de se chercher un futur époux, puisqu'elle est promise à son cousin depuis son plus jeune âge.

Oui, sauf que Hazel est passionnée par la médecine et le corps humain et rêve de devenir chirurgienne. Une femme chirurgien à son époque ?! N'y pensons pas ! Mais pour atteindre son rêve, elle est prête à tout. Si pour cela elle doit se déguiser en homme, elle le fera. Si pour cela elle doit voler des cadavres au cimetière, elle le fera. Pour cela elle fera appel à l'aide de Jack, un jeune résurrectioniste. Mais Hazel est loin de se douter que sa vie changera bientôt à tout jamais.

Ce livre fait partie des romans lus et mis en avant par le club de lecture de Reese Witherspoon, et c'est ainsi qu'il a fini dans ma pile à lire. L'intrigue et l'époque historique m'attiraient, les chroniques dithyrambiques m'ont définitivement donné envie de me faire un avis par moi-même.

Quelle lecture. J'ai adoré. Ce petit frisson lié à l'ambiance délicieusement macabre mais point trop. le personnage de Hazel, avec son caractère et sa force propre, prête à défier le monde pour parvenir à ses fins, dans une société tellement peu prête à accepter son talent... Ajoutez un petit soupçon de fantastique, juste ce qu'il faut. Et pour finir, la discrète romance qui se tisse au fil des pages a achevé mon petit coeur de guimauve et voilà qu'à mon tour je dégouline d'amour pour ce roman, cette histoire et ces personnages.

En arrivant aux dernières pages, voilà que je découvre qu'il existe une suite, parue il y a peu. Je me suis ruée dessus, pressée de voir ce que l'autrice réservait à notre héroïne, redoutant que l'effet ne retombe. Mais cela fera l'objet d'une seconde critique.

Merci pour cette extraordinaire lecture, qui est je crois mon plus gros coup de coeur de l'année jusqu'à présent.
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Premier livre du style que je lis.
J'ai suivi les recommandations sur un réseau social, j'aime bien le côté historique et médical alors je me suis dit pourquoi pas !

Qu'on se le dise d'emblée le trompe l'oeil de la couverture est superbe ! Et représente bien la didactique et la dilettante de ce superbe roman.

Ce qui est appréciable d'emblée c'est que l'histoire ne met pas une éternité à démarrer nous sommes dans le vif du sujet de suite. Les 2 personnages principaux sont attachants. L'écriture est juste et sans fioriture. le rythme du récit est également très agréable pas d'impressions de longueurs et l'histoire évolue sans cesse avec plusieurs "surprises" que l'on ne voit pas forcément venir.

La romance ne prend pas trop de place sur le reste de l'histoire et cela est aussi très appréciable car j'ai toujours peur du côté "niannian" qui gâche souvent beaucoup de livres, empêchant souvent l'approfondissement des autres thèmes abordés dans le livre ce n'est absolument pas le cas ici, à nouveau la plume de l'auteur est très juste là dessus.

J'ai beaucoup apprécié ce style gothique mêlé aux prémices de la médecine et de la chirurgie, j'ai fait quelques recherches sur le côté tant ce qui y est narré semble réel. le côté médical et résurrectioniste m'a tout simplement captivé.

J'ai adoré faire le parallèle avec Frankenstein, où j'ai le sentiment de lire deux livres très proches mais aussi avec une antithèse incroyable et il en faut pour concurrencer Mary Shelley.
Frankenstein créé pour contrer la mort et par volonté d'aller toujours plus loin dans la science, progrès immense certes mais ne s'en retrouve t-il pas plus seul en raison de son aspect monstrueux ? Finalement il souffre énormément de solitude et est toujours en recherche de sentiments.
Quand dans Anatomy Love story la science passe avant tout et même l'amour où ce sentiment y est décrit qu'une lente agonie dont on attend la fin, qui contrecarre les ambitions médicales et ce au grand damn de notre héroïne qui se battra corps et âme pour la vérité, l'amour et la science de manière équitable.
Notre apprentis medecin est autant amoureuse de la science que de la vie et de la liberté et ce qui l'emportera sur le reste pour pratiquer une médecine juste et digne où l'amour y a toute sa place.

Cette lecture m'a tout simplement régalée...

Un petit bémol pour un soupçon de SF pour moi qui tombe un peu comme "trop facile" comme explication à un moment crucial du livre qui m'a assez déçue comme explication et dénouement...
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Bien que les températures se dévoilent négatives ces derniers jours et avant de basculer définitivement dans la sombreur de l'hiver, j'ai eu l'envie de réaliser quelques lectures dont Anatomy, se dessinant sombre comme la fin de l'automne et glaçante comme l'hiver à venir.

Cette lecture se dévoile idéale en cette transition tant je me suis délecté de cette merveilleuse découverte qui n'aura fait que frire entre mes mains grâce à l'écriture et le style de Dana Schwartz se dévoilant et se révélant addictifs et fluides au possible. Dès les premières pages, cette dernière transporte le lecteur dans un univers sombre et glauque dont les paysages écossais et leurs ambiances symboliques et mystiques collent parfaitement au captivant cadre dépeint avec efficacité. Avec facilité, je me suis imprégné de l'atmosphère cadavérique, charnelle et viscérale de cette oeuvre que j'ai trouvé plus que séduisante et passionnante à parcourir. L'auteure revisite les prémices de la chirurgie et en tant que soignant, c'est avec fascination que j'ai découvert les coulisses de cet art et ce, accompagné du traité d'anatomie dévoilé par parcimonie au cours de cette sombre et romantique intrigue.
Ce séduisant et alléchant mélange des genres se dessine plus que réussi et pertinent et j'ai apprécié chaque dimension de cette oeuvre que je m'attendais, je l'avoue cependant, bien plus gothique dans sa construction. Finalement et bien que mystérieuse à souhait, l'enquête dévoilée se démontre assez timide, ce que je pardonne aisément tant j'ai adoré le reste de l'intrigue. Une histoire qui se veut finalement assez féministe dans le traitement de ses différents sujets, à commencer par la place de la femme dans le domaine médicale. J'ai été sensible à l'approche du thème abordé par Dana Schwartz à travers son héroïne Hazel.

Avec détermination, cette dernière compte bien devenir une chirurgienne réputée plus que la femme de vicomte, rôle que la société et sa famille attendent de cette dernière. En secret et à l'aide de Jack, cet espèce de fossoyeur et voleur de cadavres, celle-ci devra se battre pour mériter sa place dans cet univers patriarcal et dominateur. Avec aisance et facilité, Dana Schwartz parvient à dévoiler d'attachants et tendres personnages et sans être des plus profondément travaillés, j'ai apprécié les suivre dans leurs aventures entourées et rythmées de dépouilles et autres malades. Cette incursion au sein du siècle dernier n'aurait pu autant me séduire sans ce dynamique tandem dont la romance se dessine au fil des pages et malgré sa forte prévisibilité, la tendresse dévoilée contraste totalement avec la noirceur du reste de ce roman et offre de savoureux moments d'émotions dont j'ai été également plus que réceptif. D'autant plus que les dernières pages déchirent les coeurs et laisse le lecteur sur une finalité des plus intenable qui soit. Même si ce procédé reste alléchant et appétissant, je déplore ma frustration et attends de pieds fermes la suite de cette divertissante et organique lecture.

Ainsi et des bas-fonds d'Édimbourg à son cimetière, en passant par quelques tables d'opérations, Dana Schwartz offre une oeuvre d'ambiance maîtrisée, au mélange des genres succulents. Les différentes directions prises par cette dernière se dévoilent plus qu'appétissantes et ce, même si certaines prennent le pas sur d'autres. J'ai plus qu'adoré mon incursion dans cet univers sombre et romantique à la fois, dont la finalité me laisse pantois et friand de découvrir la suite des aventures de notre intrépide apprentie chirurgienne.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Cold Winter Challenge – 2022 : Menu Hiver sombre – Catégorie Nakatomi Tower.

Cette lecture a été réalisée à l'occasion du Défi : Un hiver au chalet 2022 – Catégorie lecture : Frissons glacés
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Pépite ! A toute époque sa femme déterminée et volontaire pour trouver sa place dans une société machiste et qui a peu de considération pour les femmes jugées juste bonnes pour le mariage et perpétuer l'espèce. Hazel est une jeune femme issue d'une famille aisée mais désunie en cette année 1817 où destinée depuis l'enfance à un cousin, elle poursuit un rêve, être médecin. L'auteur, au-delà du message féministe, nous conte un personnage magnifique de déterminisme, de courage et de foi en soi et en son sexe, hors des carcans sociétaux et sexistes.
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