AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Pecosa


Balagan signifie "bordel", et le titre est bien choisi.
Au début des années 2000, lors de la deuxième Intifada, des attentats d'une extrême violence secouent Jérusalem et ciblent aussi bien les juifs que les arabes.
Deux commissaires tentent de gagner une course mortelle contre la montre et de coincer le ou les auteurs dont le modus operandi ne correspond pas à celui des suspects habituels, Hamas, Fatah, ultra-orthodoxes…: le super flic Roni Landau, et Eli Bishara, Arabe Israélien rejeté par les siens. C'est donc le bordel total, voire le chaos, de Jérusalem à Tel Aviv, les embryons de pistes ne mènent nulle part, les coups de pied dans les fourmilières ne font qu'ajouter de l'agitation à une situation politique déjà tendue.

Balagan, lauréat du prix SNCF du Polar 2004 est signé Alexandra Schwartzbrod, qui fut correspondante de Libération à Jérusalem de 2000 à 2002.
Si quelques éléments du roman m'ont un peu gênée, le personnage de David Bergame, diplomate français qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue, et les deux personnages féminins (la mystérieuse espagnole et la femme qui sépare deux des protagonistes) qui flottent sur la trame comme des cheveux sur la soupe, le cycle sans fin de la violence qui secoue Israël est extrêmement bien rendu, assez oppressant à lire d'ailleurs pour le lecteur.

Attentats palestiniens, violence israélienne, interpalestinienne, sort des chrétiens de Bethléem pris dans un étau, omniprésence de l'armée, bénévoles de la Zaca qui recueillent le moindre morceau de chair après les attentats, c'est tout cela que montre l'auteure.
Les paysages défilent aussi sous nos yeux, plages de Tel Aviv, rues tortueuses de Jérusalem, Béthleem déserté, Hébron défiguré, déserts, plaines, centres villes huppés… Un petit pays, grand par sa diversité géographique et humaine, riche de langues, de mets, de parfums, et dans lequel la violence quotidienne s'incruste dans le paysage. Si le périple est éprouvant, pour voyager loin avec Alexandra Schwartzbrod, il ne faut pas ménager sa monture.
Commenter  J’apprécie          600



Ont apprécié cette critique (56)voir plus




{* *}