En septembre 2000, correspondante du quotidien Libération à
Jérusalem, Elisabeth Schwartzbrod vit les premiers jours de la seconde Intifada (soulèvement) de la population palestinienne contre l'autorité israélienne. Elle couvrira les événements durant près de trois ans.
Dans "
Jérusalem" publié en 2008, la journaliste évoque avec des impressions et des souvenirs épars ces années passées dans la ville sainte, lieu fascinant et oppressant tout à la fois. Elle recense ses liens, ses attaches mais aussi ce qui la sépare de la capitale israélienne, de cette ville religieuse, cosmopolite, chargée de mémoire et depuis longtemps jusqu'à aujourd'hui, d'enjeux immenses : "Entrer dans
Jérusalem, c'est entrer en soi-même. On est sûr d'y trouver la pureté et la crasse. Parfois, bizarrement, le tout mélangé. Ville de paix et de réconciliation ? Plutôt mausolée de l'inexpiable".
J'ai beaucoup apprécié ce petit livre. L'auteure y aborde sans concessions et par petites touches les scènes de la vie quotidienne, ses rencontres avec des hommes, des femmes et des enfants, avec des responsables politiques israéliens et palestiniens, diplomates étrangers, confrères journalistes, tout ce qui a constitué son vécu durant les quelques années passées à
Jérusalem. Une réflexion sur une ville, une région à la recherche d'une paix espérée entre les hommes, entre les communautés, d'une paix sans contours tant les peurs, les crispations, les haines la retiennent encore.
Je remercie Tertium éditions et Babelio Masse critique pour m'avoir permis de découvrir Elisabeth Schwartzbrod et son livre "
Jérusalem", petit livre d'une lecture passionnante.