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Critique de le_Bison


Dino Scala est ce qu'on peut considérer comme un gigolo au Grand-Duché. Il se tape une vieille, le double de son âge au minimum. Vieille et friquée, je n'ai pas dit fripée, mais rien de bien anormal on est tout de même au Luxembourg, pays de la haute finance et de la bourgeoisie intègre. Mais voilà, tout plaisir a sa fin, et la sienne sera de devoir filer dans le Sud, au pays des cigales qui chialent toute la nuit, officiellement pour prendre un peu de recul avec les gaufres luxembourgeoises. le yacht de la vieille l'attend d'ailleurs dans la baie de Saint Tropez. Un peu de recul sur leur histoire. Mais comment veux-tu que je t'...

Et là, imagine le topo, le fait improbable pour ne pas dire impensable, même les allemands n'oseraient jamais l'imaginer, sa Mercedes C63 AMG, Black Series, tombe en rade dans la rade de la Ciotat. Direction le garage et en attendant un bungalow au camping "Les Naïades", Dino y fera la connaissance de son voisin Charles Desservy, un célèbre écrivain au Prix Goncourt tout de même. Autour, des Quechua et des campeurs aux packs de Kronenbourg. Alors que le Charles lui sort les flûtes et le seau à Champagne. le gars, il sait vivre, y'a pas que le Spritz ou le sous-mojito allégé en rhum même au pays du peuple.

Le camping, c'est mon truc en tongs. Je m'installe alors sur la terrasse du bungalow, là je sors une cannette de bière, une Lagunitas dans un esprit flou-brumeux, là je sors un bouquin, un Schwartzmann avec un palmier dessus, ou peut-être un cocotier, après quelques bières je ne fais plus vraiment la distinction, et j'observe... Sur leur peau le soleil, caresse bien trop sage. Les hanches qui balancent et les sourires fugaces. Leurs poitrines gonflées par le désir de vivre. Oui, j'aime regarder les filles qui marchent sur la plage. Avec le grain de sable qui se glisse sous la ficelle du string et qui fait dandiner le cul des grosses allemandes, ou rire les blondes hollandaises... Mais passons, ça devient le bordel dans le coin, entre les flics qui patrouillent, ce connard de parisien avec son poste radio merdique branché sur Les Grosses Têtes et son môme qui chiale tout le temps, j'te raconte pas la vue, pas sur la mer, mais sur cette grosse anglaise qui va vider sa pinte de bière aux chiottes toutes les heures, fière d'arborer son rouleau de PQ à la main. Ah, les joies du camping...

Et toi, là oui toi, je sens que toi aussi tu as ton regard porté sur ces filles quand elles se déshabillent et font semblant d'être sages... Tu y es aussi à cette plage... Et tu ne me demandes même pas pourquoi y'a les condés... Non, tu préfères finir ton mojito au Havana Club... C'est que, comme qui dirait, dans le camping, les morts fleurissent comme mon regard vague sur les bikinis dans les vagues. Y aurait-il un serial killer au pays des naturistes ? Alors je poursuis ma lecture, affaire à suivre, des sourires à chaque page.
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