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Critique de psambou


Ce roman est comme une lente mélopée qui raconte l'histoire de Télumée et des siens en Guadeloupe dans la première moitié du 20ème siècle. Descendants d'esclaves, de marrons, ils sont simples cultivateurs retirés dans des villages à flanc de montagne ou en creux de vallon. Télumée, deux ans après la mort de son père Angebert, est confiée à sa grand-mère Reine sans Nom qui l'entoure de beaucoup d'affection, et lui transmets sa connaissance des plantes. Adulte, Télumée épousera Elie, le garçon qu'elle aime depuis l'enfance, mais qui sous l'influence de la boisson et d'une Laetitia qui se l'accapare, devient violent, au point que Télumée ne peut que s'éloigner. Plus tard elle sera avec Amboise, mais le bonheur ne sera que de courte durée, Amboise meurt sous les jets de vapeurs brûlantes, lorsqu'il accepte d'être porte-parole d'ouvriers grévistes. Télumée n'aura pas d'enfants, sauf Sonore qu'une femme lui confie, et qui elle aussi disparaitra un jour pour suivre un homme. Télumée résiste, toutefois elle traverse la vie comme une somnolence, un passage sur lequel elle n'a pas vraiment prise. Simone Schwarz-Bart crée une le portrait d'une femme à laquelle on ne peut que s'attacher, c'est une survivante, qui – proche de la mort - dit « les tempêtes m'ont assaillies et les averses m'ont délavée, mais je reste une femme sur mes deux pieds, et je sais que le nègre n'est pas une statue de sel que dissolvent les pluies »
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