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Critique de AmeliaVarin


Un roman historique…
Quand Elisa Sebbel m'a proposé ce roman, je me suis interrogée sur l'époque dans laquelle elle ancrait son récit. L'époque et donc, le fait historique. Je dus bien me rendre à l'évidence que je n'y connaissais rien. Elisa Sebbel nous plonge au coeur de l'île de Cabrera au XIXè siècle. Ce nom ne vous dit rien ? À moi non plus, alors que cet événement revêt une importance capitale pour la France, puisque ce sont des milliers et des milliers de soldats, marins, femmes et même enfants, qui y ont été abandonnés. Un camp de prisonniers créé par les Espagnols. Fort de faits avérés, de références bien menées, et même de documents historiques, le Rocher est un un récit prenant et immersif. le fabuleux travail de recherche de l'auteur est à souligner, surligner oserai-je même, et je suis admirative. le rendu est à l'image du travail effectué : il est grandiose !

Une douce romance…
Ce roman nous expose donc la vie des nouveaux habitants de ce rocher, leur quotidien, à quoi ils sont confrontés. Un peu leur routine quotidienne, finalement. Ainsi, saupoudrée d'une pointe d'action tout de même, cette histoire nous propulse dans une douce léthargie contemplative, tant et si bien qu'on en oublie le monde extérieur, nous laissant voguer au rythme de l'intrigue. Et, tout en élégance, se dessine en arrière plan, une romance douce-amère. Angélique, belle jeune femme, se retrouve veuve et seule. Pour la protéger, on lui trouve un mari. Henri. Ce qu'elle éprouve pour lui est fort, mais est-ce vraiment de l'amour ? Puis, de nouveaux malades sont amenés sur l'île, parmi eux : Louis. Louis est beau. Et il provoque de drôles de sensations chez Angélique. C'est donc une jolie histoire d'amour, à la fois subtile, triste et magnifique.

La place des femmes…
Je vous disais un peu plus haut qu'Angélique avait dû se remarier, pour ne plus être seule. Pourquoi ? Parce que sur l'île, les femmes sont très peu nombreuses, trop peu. Et des dérives peuvent découler de cet état de fait. Des dérives qui ont d'ailleurs déjà eu lieu et qui marquent un tournant dans le roman. On prend alors conscience du danger auquel les femmes sont exposées, de leur besoin d'être protégées. Ainsi, tout au long du récit, on nous expose la place des femmes dans cette nouvelle société. Ce qui leur arrive quand elles n'ont pas trouvé de mari attentif et honnête. Les femmes redeviennent des marchandises, des esclaves. Cet aspect du roman d'Elisa Sebbel est parfaitement amené, et particulièrement intéressant.

L'écriture…
Je m'attarde pour terminer sur le style de l'auteur. J'ai remarqué les longues phrases, construites et fluides, entraînant une contemplation encore plus accrue de la plume de l'auteur. C'est propre, limpide. Je comparerai ce phrasé à l'écoulement tranquille d'un ruisseau, que l'on suit doucement des yeux. Je n'ai relevé ni fautes d'orthographe, ni répétitions. Ainsi, en plus d'un travail historique richement mené, Elisa Sebbel nous offre un roman de qualité, émouvant et élégant.
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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