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Critique de kielosa


Je suis content que quelqu'un, qui ne manque sûrement pas de compétences ni du courage, s'en est pris avec une conviction admirable à une dérive inquiétante des informations en faveur d'une classe politique, et cela, au détriment de la réalité et des intérêts équitables de la majorité de la population.

Une tendance journalistique regrettable qui n'est pas neuve et ne se limite pas à la France évidemment. le grand Orwell (1903-1950) a déjà combattu avant la dernière guerre mondiale ce qu'il a nommé le "Newspeak" ou "Novlangue" : une langue alternative au service d'une idéologie.

En 2016, juste avant l'élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, la presse ultra-conservative Breitbart, ainsi nommée d'après le journaliste politique Andrew Breitbart (1969-2012), a connu son apogée, sans disparaître pour autant et en continuant allègrement à envenimer le débat politique, surtout à l'approche des élections présidentielles américaines en novembre prochain et d'un possible retour au pouvoir suprême du même énergumène.

Un grand défenseur de cette "approche" journalistique particulière a été le dénommé Steve Bannon, qui après avoir lancé son pote Donald à la Maison Blanche, est venu prêcher la bonne parole en Europe, à l'invitation par ailleurs de madame le Pen et quelques autres spécimens de l'extrême droite européenne.

Il ne faut pas un grand effort d'imagination pour constater un certain parallèle avec Cyril Hanouna, quoique cependant en plus modeste. Personnellement, j'ai observé ce bonhomme 2 (deux) fois à l'oeuvre dans "Touche pas à mon poste" (TPMP) et je me suis juré qu'il n'y aura jamais une 3e occasion. Une promesse que je n'ai eu aucune difficulté à tenir.

J'en dirai pas plus sur ce personnage, dont les prouesses sont parfaitement bien abordées par Claire Sécail dans ce petit opus de 80 pages, que je recommande vivement.

En tant que citoyen belge, je puis m'imaginer que mes critiques et reproches d'un événement français ne soient guère appréciés par certains ici sur un site français. Toutefois, mes considérations sont celles d'un européen voisin, fervent admirateur de la culture française, qui habite à 500 mètres de la frontière franco-belge.

En tant qu'abonné et lecteur assidu du quotidien le Monde et du journal en ligne Mediapart, je crois pouvoir affirmer que l'évolution relativement récente de la presse et de l'édition en France n'a rien de rassurant, bien au contraire. J'ai suivi, il y a peu, les troubles et les grèves au Journal du Dimanche (JDD) et l'issue de ce conflit m'a fort déçu. À choisir entre un groupe de journalistes professionnels dévoués et un milliardaire venu du dehors, mon choix est vite fait. J'ajoute que je regrette que la France ne dispose pas d'instruments légaux pour éviter une mainmise d'un groupe financier, tel celui de Bolloré, sur une partie croissante des médias.

Si j'ai pris l'initiative du présent billet, c'est en fait justement par souci d'une évolution journalistique politique qui renforce le poids d'une idéologie de droite qui impose les valeurs d'une minorité, d'une élite marchande, au détriment des aspirations légitimes de la majorité des Français. Il s'agit également d'un exemple dangereux pour ses voisins.
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