AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de 5Arabella


Créée en 1768 à la Comédie Française, la pièce eut rapidement du succès et elle a été jouée plus de 100 fois jusqu'en 1793. Elle a continué à être appréciée au XIXe siècle, et j'ai même trouvé trace de représentations données en 1966, avec le chandelierDe Musset.

C'est une petite pièce en un acte, qui se base sur une nouvelle de Scarron, La précaution inutile, elle-même adaptée d'un auteur espagnol. Mais elle est mise au goût du jour, et devient bien moins immorale. Une femme s'ennuie, son mari est parti à la chasse, et elle n'a rien à faire. Elle décide donc de faire inviter chez elle un homme qu'elle entraperçoit devant sa demeure. Par ailleurs, elle a découvert que son mari a caché dans son appartement une jeune femme. Elle badine un peu avec le jeune homme, qui n'est pas là par hasard, qui l'a reconnue et qui la fait un peu marcher. le mari arrive plus tôt que prévu. L'inconnu se réfugie dans un cabinet. La marquise décide de s'amuser : elle fait un pari avec son mari, passionné de serrurerie, il doit donner le nom de toutes les pièces métalliques qui entrent dans la composition d'une porte. le mari note, pensant gagner. La marquise lui raconte l'air de rien son histoire, avec l'homme caché dans le cabinet. le mari s'échauffe, et exige la clé. La dame lui fait remarquer que dans sa liste, il a justement oublié la clé. le marquis pense donc que l'histoire racontée par son épouse était une fable, permettant au jeune homme de partir. Mais il revient bien vite, car il est là pour conclure un mariage avec la jeune femme cachée dans les appartements du marquis, qui est sa nièce.

C'est un petit badinage charmant, assez bien réussi. La marquise est au fond très convenable, mais elle s'ennuie. le marquis qui n'est pas un aigle, n'est pas un mauvais homme, même si quelque peu suffisant, et le couple, malgré tout, s'entend plutôt bien. Mais li y en filigrane des existences un peu vaines, un monde un peu creux, la recherche de quelque chose qui manque. le jouer avec Musset paraît très judicieux, il y a aussi un petit air de ressemblance avec Marivaux, même si c'est moins cruel.

C'est dommage que Sedaine n'ait pas écrit davantage pour le théâtre, se concentrant sur l'opéra et l'opéra comique.
Commenter  J’apprécie          207



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}