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Critique de vertbleu


L'homme qui couchait avec la mère de Franz et lui payait une maigre rente, un homme par ailleurs connu pour sa bonne humeur et sa générosité, pour ainsi dire un bon vivant, vient de mourir foudroyé, au sens propre, alors qu'il nageait dans un lac de montagne. Franz et sa mère se retouvent sans revenus et Franz quitte le Salzkammergut pour Vienne où l'attend Otto Tresniek, tenancier d'un tabac et probablement ancien amant de la mère. Mais ne vous en faites pas : les dates excluent toute filiation.

Franz arrive à Vienne, y découvre la trépidante vie métropolitaine, l'existence du nazisme - nous sommes en 1937 -, des Juifs et en paticulier fait la connaissance de Sigmund Freud amateur de cigares et habitué du kiosque Tresniek. Evidemment il tombe amoureux, mais à son âge cela est bien normal.

On sait que cette histoire ne va pas finir bien, que la politique, l'Anschluss et le fascisme vont perturber le cours des choses...

Et en effet, si le roman péche un peu par son aspect déjà lu - déjà vu - par son côté quelque peu prévisible: le jeune homme qui monte à la ville n'est pas forcément un héros des plus inattendus; la montée du nazisme n'est pas non plus un sujet que la littérature a ignoré; si ce roman est donc pour le moins prévisible, il se rattrappe et de loin par la beauté de son style et les quelques trouvailles qui font que ce livre accèdera à une bonne place dans la mémoire de ses lecteurs. Parmis ces trouvailles: la mort de l'homme de la mère de Franz est un morceau d'antologie; les récits de ses rêves que Franz affiche à la vitrine du tabac; le personnage attachant de Sigmund Freud; l'attitude horripilante mais bien réaliste d'Aneska, l'amoureuse de Franz...

Pour résumer: un très bon livre que je conseille particulièrement aux jeunes lecteurs et qui mérite le grand succès de librairie qu'il a connu dans le monde germanophone, où il est déjà devenu un classique moderne.
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