Tu sais ce que c'est notre problème ici? Nous savons tout du fonctionnement d'une arme mais rien de celui d'un téléphone.
Si l’on veut remettre le pays sur pied, cela ne changera rien de se taper la tête contre le sol. Tout ce que nous savons faire, c’est invoquer, prier et faire la guerre. Mais les prières ne valent rien si les gens ne travaillent pas.
Le désir d’amour d’une femme est tabou en Afghanistan. Il est interdit aussi par le strict code de l’honneur des clans que pas les mollahs. Les jeunes gens ne peuvent prétendre à aucun droit de se rencontrer, de s’aimer, de choisir. L’amour a peu à voir avec la romance, qui bien au contraire peut constituer un crime grave, puni de mort. Les indisciplinés sont assassinés de sang-froid. Quand un seul des deux subit la peine de mort, c’est toujours, sans exception, la femme.
Les femmes en burkha sont comme des chevaux avec des œillères, elles ne peuvent voir que dans une direction. Là où les yeux s’amenuisent, le grillage cède la place à un tissu épais qui n’autorise pas le regard de côté. Il fait alors entièrement tourner la tête. C’est là encore une astuce de l’inventeur de la burkha : un homme doit pouvoir contrôler quelle personne ou quel objet sa femme suit des yeux.