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Critique de spleen


Peu importe si ce n'est pas la Vérité, Jean-Luc Seigle s'est tellement imprégné de l'histoire de Pauline Dubuisson, que ces pages écrites à la première personne du singulier, cette confession semblent sorties tout droit de l'esprit de cette jeune femme condamnée à perpétuité pour le meurtre de son ex-fiancé .

Procès des années cinquante dont raffole le public, avide de faits divers scabreux , toujours prêt à jeter la première pierre, Pauline n'a t'elle pas d'ailleurs été tondue à la Libération pour avoir été la maitresse d'un Colonel allemand alors qu'elle n'avait que 16 ans , preuve s'il fallait en rajouter que c'est une femme perdue ?

A lire ses carnets, on se pose l'inévitable question : quel événement de l'enfance fait que tout dérape et bascule dans une spirale dont on ne devient plus le maitre , quel poids impensable fait porter le père sur les épaules juvéniles de sa fille ...

La fuite à Essaouira au Maroc pour échapper à la rumeur , s'oublier dans la musique des paroles de ces femmes marocaines, une autre langue, mais pas une autre vie car pour Pauline ,devenue Andrée ,le passé ne s'efface pas .

Je ne me souviens pas d'avoir vu le film de Clouzot , la Vérité mais je ne suis pas sure, après cette lecture, d'en avoir envie .
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