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Critique de hervethro


Plus de mille pages pour ce recueil de contes et légendes, compilés par Claude Seignolle – le spécialiste en France des histoires contées le soir lors des fameuses veillées au coin de l'âtre quand les fermières brodaient et les paysans tressaient des paniers d'osier. Grimm et Perrault n'ont pas fait autre chose en faisant imprimer des paroles contées depuis que l'homme sait se servir de son cerveau pour imaginer un autre monde.
Pour quiconque est passionné comme je le suis par l'univers des fées et des lutins, ça a l'air alléchant. D'autant que ce simple volume (grosso modo le quart sud-est de la France) ne représente qu'un quart du travail de récolte de Seignolle sur le territoire national. On pourra trouver la même table des matières pour la Bretagne, la Lorraine, l'Aquitaine et le Centre. Bref, une véritable anthologie de tout ce qui pouvait se raconter avant que la télévision puis internet ne remplacent cette tradition orale. Merci à Seignolle donc d'avoir pu, juste à temps, mettre par écrit ce qui est, par essence, volatile comme des paroles prononcées puis oubliées si personne ne perdure la tradition. Comme un rêve qui s'évanouit au petit matin dans quelques volutes de vapeurs ensommeillées. Il nous reste au moins ça.
Par contre, en tout bon paysan qui se respecte, Seignolle ne trie pas. Ainsi, les deux tiers de ces volumes sont dédiés aux traditions, remèdes, qu'en dira-t-on et autres particularités du monde paysan d'autrefois et s'adressent davantage à des ethnologues qu'à des lecteurs avides de purs contes de fées. Cela alourdit inutilement ce pavé qui, du coup, aurait pu se présenter, sans plus de pages, comme un recueil des contes de toute la France et pas seulement d'une partie géographique de celle-ci. du reste, on s'aperçoit assez vite que, souvent, les contes se ressemblent entre eux. On retrouve la même trame d'une région à l'autre.
Bref, de quoi passer de belles soirées quand l'électricité viendra à manquer – à condition de parvenir à séparer le bon grain de l'ivraie.
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