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Critique de FaBmNrD


Région de Phoenix, Fin des années 1960.
En plein coeur de la guerre froide, JFK vient d'être élu, la crise de Cuba secoue les Etats-Unis et c'est dans ce contexte que l'on découvre Scott Hatford.
Jeune homme perdu entre l'amour démesuré de sa mère et la violence de son père,
Jeffrey Hatford, le père, a hérité de la Seconde Guerre Mondiale et du débarquement en Europe un caractère en acier, une jambe boiteuse et sur
tout une violence intérieure incontrolable.
De retour dans sa patrie, il fait régner la terreur dans sa maison en battant sa femme et son fils.
"Mam", la mère de Scott, tente donc de calmer les sautes d'humeur de son mari, tout en travaillant chaque nuit aux Urgences de l'hôpital de la région.
Au milieu de cette opposition, Scott ne rêve que d'une chose : s'enfuir avec sa mère loin de cette misère.
Après plusieurs fugues avortées, il décide de s'opposer à une rixe entre ses parents en braquant sur son père le fusil de chasse familial.
Cet épisode tragique passé, sa mère décide de l'emporter dans sa fuite vers un avenir meilleur, en tout cas espéré.
Et là, le livre change de face autour de l'Accident.

Tout en psychologie et en réflexion, ce récit contient plusieurs atouts dans sa manche.
Le cadre tout d'abord : réalisé d'une main de maître par le français Laurent Seksik, on croit vraiment se retrouver dans les USA des années 1960, balloté entre espoir et tension. Une véritable guerre froide.
Les séquelles de la guerre : Admirablement décrites et construites, les blessures de guerre du père, tant physique que psychologique, nous montre un autre visage des héros de guerre, celui de la douleur et de la souffrance.
Le drame familial : Les difficiles relations entre le père et la mère, du point de vue de Scott, sont à la fois poignantes et intéressantes. Leurs récits sonnent vrai, un peu trop même parfois pour rester insensible.
L'Accident et la perte : Après l'accident, la lente convalescence, le coma et la douleur du réveil. Autant de pages (environ 50) assez touchantes qui changent totalement le ton du roman.

En bref, une réussite sur beaucoup de tableau. Un livre varié, documenté qui touche du doigt des sujets très intéressant.
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