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Laurent Seksik s'en va en Amérique pour nous ramener une fable un peu inclassable, un peu à la J.D Salinger où le thème de l'abandon de l'enfance et le désenchantement de la jeunesse ponctuent l'essentiel du récit.

Il nous parle de pardon, de foi, de douleur dans une confession intense sur les rapports dévastateurs d'un fils et de son père.

Laurent Seksik maîtrise l'art de la confession intime. Ses personnages, on les suit dedans, comme dehors, jusqu'à devenir leur complice.
Son écriture enthousiaste entremêle parfois les voix, emporte les règles de ponctuation ainsi que la frontière entre le passé et le présent.

Malgré une intrigue un peu cousue de fil blanc, je demeure charmée par la plume de Laurent Seksik dans ce petit roman initiatique, légère, subtile, saupoudrée de jolies notes de résilience et d'espoir.


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1962, Phoenix, Arizona, JFK est Président, l'embargo des Etats-Unis contre Cuba est mis en place, l'homme n'a pas encore marché sur la lune ; le rêve secret de Scott, adolescent, est d'être cet homme, le premier à poser le pied sur la lune. Tous les matins, Scott court pour arriver à l'arrêt avant que sa mère descende du car qui la ramène à la maison après une nuit de travail aux Urgences de l'hôpital de Phoenix. Ce rendez-vous quotidien c'est leur moment de bonheur, leur secret. Après, elle rentre à la maison, Scott se rend aux cours en compagnie de son cousin Mike dont le père est mort à la guerre de Corée tandis que le père de Scott a survécu au débarquement mais est rentré blessé à la jambe, il boitte, sujet de moquerie des jeunes. Depuis son retour, Jeffrey Hatford boit plus que de raison, bat son fils, est désagréable avec sa femme ... Je ne vais pas raconter l'histoire, à vous de la découvrir.
Premier livre lu de l'auteur, ce ne sera pas le dernier !

Challenge Petits plaisirs - 189 pages
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1962. Au coeur du désert aride de Phoenix, l'auteur emprunte la voix intime d'un ado la tête dans les nuages – ou sur la Lune -, Scott, pris entre une mère affectueuse à laquelle il voue une tendresse démesurée et un père abject et tyrannique, vétéran de la guerre qui n'a jamais réellement retrouvé la paix.
Cette voix narrative également omnisciente se veut puissante, incantatoire, fiévreuse dans cette Amérique rendue fébrile par les missiles dirigés depuis Cuba. La menace est partout, elle provient aussi bien de l'extérieur que de son propre foyer… on devine un drame à venir.

Et pourtant c'est une voix bien silencieuse qui peine à insuffler un élan romanesque que donne à entendre l'auteur. On découvre un ado plein de candeur face aux évènements, un Scott paralysé par ses tourments, tiraillé entre espoir et affliction puis prisonnier de l'écho de sa mémoire et de sa tristesse. Force est de constater qu'en explorant les replis de l'âme d'un jeune garçon qui se réfugie dans les rêves, l'auteur en oublie l'intrigue. Etouffée par une plume qui veut creuser le sillon des sentiments.
Il y a véritablement une volonté de glisser sur la grâce des émotions jusqu'à en épuiser la substance mais l'intensité et la profondeur des sentiments ne suffisent pas ici à animer les personnages.
Même dans cette Amérique bercée au son d'Elvis et des discours de Kennedy dont l'auteur ne se lasse pas d'offrir au lecteur une vision panoramique.
C'est une lecture qui m'a laissée perplexe, surtout si on s'attarde sur le titre de l'oeuvre et la quatrième de couverture laissant suggérer la fin de l'innocence… le pardon serait-il l'apanage des adultes ?
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Arizona, fin 1962.
La guerre est omniprésente dans la vie de Scott : la troisième guerre mondiale semble imminente, et son père porte les stigmates de ses années en Europe et en Corée. Il en est revenu infirme, brisé, alcoolique et brutal.
A l'aube de l'adolescence, Scott est encore très proche de sa mère. Cet amour fusionnel et lumineux les aide tous deux à endurer la folie et les violences paternelles.

Le début du roman m'a charmée. L'écriture est belle, poétique, le contexte socio-historique intéressant. le triangle familial m'a rappelé celui que l'auteur met brillamment en scène dans 'Le cas Eduard Einstein' : amour inconditionnel entre une mère et son fils, soutien mutuel face à un mauvais père - déficient et toxique.
Mais un peu trop de nature-writing, de religion et de lyrisme m'ont finalement engluée.

Ennui et déception, donc.
A lire de préférence comme un récit initiatique, une fable oedipienne, pour ne pas être trop agacé par l'invraisemblance de certains comportements et événements.
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Dans la campagne américaine des années 60, Scott tente de se construire comme il peut. Son père est revenu de la guerre de Corée détruit, tant physiquement que psychologiquement, et laisse libre cours à ses accès de violence pour apaiser sa frustration. Sa mère est infirmière, décrite par tout l'entourage comme une sainte, mais le lien fort qui l'unit à son fils n'est pas suffisant pour le protéger complètement.

L'histoire est un récit initiatique assez classique, très oedipien, qui laisse peu de place à la surprise. Au point de vue « technique », le livre est très réussi et l'immersion dans l'univers se fait très facilement, mais le sentiment de suivre un chemin balisé m'a rapidement désintéressé des mésaventures de Scott.
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Début 1960, Scott jeune adolescent vit entouré de sa mère infirmière et de son père blessé de guerre. Son père est violent physiquement et verbalement, et ne semble pas se rendre compte du mal qu'il fait à sa famille. Un jour où il frappe sa mère, Scott le met en joue avec un fusil, mais ne tire pas. Il s'enfuit, l'amour que lui porte sa mère le fait revenir. Tous les deux ont déjà essayé de s'enfuir, mais il les a toujours rattrapé. Jusqu'au jour où sa mère, battue et humiliée une nouvelle fois, décide de s'enfuir. Ils partent tous les deux et lorsqu'ils pensent être sauvés, un grave accident se produit.
Un livre noir et cruel, mais qui décrit bien la douleur de tous ces blessés de guerre, et qui laisse penser que l'être humain ne peut changer que lors d'un drame.
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Dans l'Arizona des années 60, Scott vit une adolescence difficile. D'un côté, son instinct de survie le pousse à fuir le domicile parental pour échapper à la violence d'un père infirme, brisé par la guerre du Viêtnam et devenu alcoolique. de l'autre, il ne peut se résoudre à abandonner sa mère, femme douce et fière, qu'il aime par-dessus tout. C'est pour la protéger d'un chagrin supplémentaire qu'il subit chaque jour le mépris et la rancoeur de ce père impotent et aigri, qui ne cesse de rejeter sur les autres l'injustice de l'état dans lequel il se trouve. Jusqu'au jour où il y a le coup de trop. Dès lors, la fuite semble être la seule issue à ce calvaire. Mam et Scott prennent la route, laissant derrière eux cet homme devenu étranger à sa famille. Mais on ne fuit pas aisément ceux qui nous retiennent prisonniers…
C'est avec beaucoup de finesse que Laurent Seksik décrit le quotidien de cette famille en décomposition, soudée malgré tout par un noyau dur qui réside dans la relation extrêmement privilégiée qui unit la mère et le fils. L'écriture est belle et émouvante, les personnages sont attachants et l'histoire touchante. Une réussite !
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Né en 1962 à Nice, Laurent Seksik est médecin et écrivain. Il publie en 1999 son premier roman Les Mauvaises Pensées, traduit dans une dizaine de langues, dont la prestigieuse maison d'édition allemande Rowolt. Après avoir fini son clinicat, il met entre parenthèse l'exercice de la médecine et devient successivement rédacteur en chef du Figaro étudiant, éditeur aux éditions Lamartinière, rédacteur en chef du Bateau-Livres. Critique littéraire au Point, il anime, durant 3 ans, l'émission littéraire d'I-Télé, Postface. Depuis 2006, Laurent Seksik se partage entre médecine et littérature. La Légende des fils est son cinquième roman.

Scott Hatford, treize ans, est un adolescent vivant dans le Phoenix de 1962. Sa mère infirmière de nuit, lui voue un amour maternel absolu, tandis que son père revenu brisé moralement et physiquement de la guerre, impose sa tyrannie de violence à la maisonnée. Entre ces deux extrêmes, Scott tente de vivre comme il peut, quand il est à l'école sa mère est à la maison, quand il rentre à la maison sa mère est à l'hôpital, alors la mère et le fils ce sont créés une oasis de court bonheur à deux quand le matin, ils se retrouvent à l'arrêt du bus. Elle, descend du sien qui la ramène du boulot, lui, attend celui qui l'emportera vers l'école, durant ce laps de temps suspendu, mère et fils « ne connaissaient pas, excepté le dimanche, d'autres endroits où se voir, d'autres endroits pour se parler ».
Si la mère n'est que douceur avec son fils et patience avec son mari, celui-ci revenu avec une jambe folle de la guerre, n'est plus qu'une épave anéantie par les horreurs, sans boulot, picolant devant sa télé, risée des gamins du quartier, il n'a plus que la violence pour exprimer sa souffrance intérieure et Scott dérouille plus souvent qu'à son tour. Un jour, la mère et le fils tentent de s'enfuir en voiture une fois encore, pour échapper à leur bourreau.
Je ne peux pas dévoiler la fin du roman qui dès lors bascule, sur cette route 17 « faille béante de la route maudite, là où son enfance avait pris fin, voie du malheur, piste des anges ». Disons qu'un évènement tragique va chambouler la vie du père et celle du fils et qu'au prix de ce drame, l'homme et l'enfant repartiront sur de nouvelles bases.
Je suis assez partagé sur ce roman, car si j'ai trouvé certains passages assez réussis et mêmes très beaux, de nombreux autres m'ont assommé. Entre le lyrisme pesant et lourd de certaines longues phrases bavardes comme celle débutant page 129 pour se terminer page 131, ou d'autres incompréhensibles comme « Il ne craignait plus rien de son père, le petit homme aux pieds de la grande blonde, Jeffrey au pays des merveilles. » et les trop nombreuses références à la religion, j'ai souvent ressenti un ennui poli.
De même, les descriptions de cette région des Etats-Unis, l'accumulation de détails sur la vie à cette époque, font un peu factices, comme un acharnement à nous prouver que l'écrivain connaît parfaitement le cadre où se déroule son histoire.
Beaucoup de critiques, mais pourtant au final je ne dirai pas que ce roman est mauvais, il y a quelque chose qui le sauve, une tendresse pour Scott de la part de Laurent Seksik, dans ce récit de l'innocence perdue.
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Région de Phoenix, Fin des années 1960.
En plein coeur de la guerre froide, JFK vient d'être élu, la crise de Cuba secoue les Etats-Unis et c'est dans ce contexte que l'on découvre Scott Hatford.
Jeune homme perdu entre l'amour démesuré de sa mère et la violence de son père,
Jeffrey Hatford, le père, a hérité de la Seconde Guerre Mondiale et du débarquement en Europe un caractère en acier, une jambe boiteuse et sur
tout une violence intérieure incontrolable.
De retour dans sa patrie, il fait régner la terreur dans sa maison en battant sa femme et son fils.
"Mam", la mère de Scott, tente donc de calmer les sautes d'humeur de son mari, tout en travaillant chaque nuit aux Urgences de l'hôpital de la région.
Au milieu de cette opposition, Scott ne rêve que d'une chose : s'enfuir avec sa mère loin de cette misère.
Après plusieurs fugues avortées, il décide de s'opposer à une rixe entre ses parents en braquant sur son père le fusil de chasse familial.
Cet épisode tragique passé, sa mère décide de l'emporter dans sa fuite vers un avenir meilleur, en tout cas espéré.
Et là, le livre change de face autour de l'Accident.

Tout en psychologie et en réflexion, ce récit contient plusieurs atouts dans sa manche.
Le cadre tout d'abord : réalisé d'une main de maître par le français Laurent Seksik, on croit vraiment se retrouver dans les USA des années 1960, balloté entre espoir et tension. Une véritable guerre froide.
Les séquelles de la guerre : Admirablement décrites et construites, les blessures de guerre du père, tant physique que psychologique, nous montre un autre visage des héros de guerre, celui de la douleur et de la souffrance.
Le drame familial : Les difficiles relations entre le père et la mère, du point de vue de Scott, sont à la fois poignantes et intéressantes. Leurs récits sonnent vrai, un peu trop même parfois pour rester insensible.
L'Accident et la perte : Après l'accident, la lente convalescence, le coma et la douleur du réveil. Autant de pages (environ 50) assez touchantes qui changent totalement le ton du roman.

En bref, une réussite sur beaucoup de tableau. Un livre varié, documenté qui touche du doigt des sujets très intéressant.
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Je ne sais pas trop pourquoi j'ai acheté ce roman, son thème ne fait pas partie de mes lectures de prédilections.
Ma quatrième de couverture narre: "Scott Harford, un garçon rêveur, épris de grands espaces, a grandi entre une mère éperdue de tendresse et un père tyrannique, revenu brisé de la guerre.
Une nuit d'octobre, la fureur paternelle, exacerbée par la jalousie et l'alcool, se transforme en ivresse sauvage. Scott et sa mère décident de fuir. Leur destin basculera sur la Route 66".

Laurent Seksik nous plonge dans l'Amérique du début des années 60. Kennedy est président, la guerre froide bat son plein, la guerre du Vietnam commence à poindre et le monde occidental est en pleine crise des missiles du Cuba.

Scott, jeune adolescent rêveur, voue un culte à sa mère qui travaille de nuit dans l'hôpital du comté en tant qu'infirmière. Ils ne font que se croiser, le matin, sa mère descendant du bus alors que lui va le prendre. Scott ne vit que pour ces moments-là.
La famille vit aussi sous le joug d'un père tyrannique et violent, revenu vivant, mais meurtri dans sa chair, de la guerre de Corée. Scott rêve de grandir sous une bienveillance retrouvée de ce père.

La famille (sur)vit, bon an, mal an, jusqu'à l'accès de rage de trop. Sa mère décide de fuir, emmenant son fils dans ses bagages. Et...

J'ai mis du temps à me plonger dans ce court roman puis ai commencé à apprécier la plume de l'auteur. J'ai beaucoup aimé les personnages secondaires, comme autant de témoins de cette famille mais aussi et surtout de l'Amérique de ces années-là.
C'est un roman sur la rédemption, le pardon et la transmission.

Une jolie lecture mais qui ne me laissera pas non plus un souvenir impérissable.


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