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Critique de Celkana


Il faut avoir le moral pour lire jusqu'au bout ce roman mi-biographique mi-fiction mais ça vaut le coup.
Un Stefan Zweig au fond du désespoir le plus profond et qui y entraîne sa jeune épouse. Certes, le contexte historique est lui-même désespérant: la montée du nazisme d'abord, qui entraîne la fuite et l'exil, la guerre ensuite qui pour Hitler, dans les premiers temps n'est qu'une succession de victoires, l'abomination de la répression des Juifs qui s'accélère toujours, son pays, la MittelEuropa qui lui laisse un abîme au fond du coeur.
Bref, effectivement, beaucoup de raisons de ne voir l'avenir qu'en noir et sans possible amélioration quelconque.
L'auteur nous dépeint son humeur et ses interrogations de façon parfaite, ainsi que celle de Lotte (avec en plus la pointe de jalousie que celle-ci éprouve pour Friderike, la première épouse de Zweig et l'ancienne vie qu'il a vécu avec elle et que Lotte ne vivra jamais), le poids de sa maladie. de même, les personnages "secondaires" tels que Koogan, Feder, Bernanos et les écrivains absents mais si présents par leurs âmes sont imposants et pesants dans son évolution au fil de ces six mois d'exil au Brésil.
Un roman émouvant, parfois fascinant de désespoir, noir, et avec une écriture tendre pour ces personnages principaux.
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